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  • "Pimp", ou la vie d'un original sur le fil

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    Ce livre empli jusqu'à la gueule d'un parfait racisme anti-blancs (et aussi d'un énorme mépris de la femme) enseigne la loi de la rue et comment être mac: toutefois Iceberg Slim opère une vague repentance au dernier chapitre, tout en faisant observer que la plupart du temps son trafic et ses méthodes n'ont jamais choqué grand-monde vu que certaines filles du trottoir dépendaient totalement de la drogue qu'il fournissait, et surtout du fait que certains fonctionnaires étaient trempés dans ses affaires...

    Malgré tout, vu sa franchise je ne dirais pas du tout qu'Iceberg Slim est un parfait rien mais il est tout de même étonnant qu'aujourd'hui encore d'aucuns de ces nombreux intellectuels et rappers citent son oeuvre en exemple ("Pimp" ayant d'ailleurs été édité à plus de 6 millions d'exemplaires) ! Bref, l'ensemble prête parfois à rire et comme - contrairement à ce que d'autres mauvais esprits ont prétendu avant moi- son style infiniment littéraire tient la route, la lecture de cette biographie de tout un monde pourra être irréprochable à l'esprit, ce pourquoi, de plus, une ou deux critiques du livre "Pimp" aperçues ça et là sont très incorrectes sinon inexactes: Iceberg Slim n'a rien de drôle, et n'a rien à voir non plus avec des demeurés people voire "bling-bling".

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    On relèvera également au fil des épisodes de "Pimp" les piques à la Dickens et de même celles-là aiguisées contre ces Oncles Tom serviles et obéissants qui ne voient rien d'aberrant dans cette société dégénérée sur les bords qui est, après tout, la nôtre.

    A souligner aussi la valeur de "Pimp" pour son slang pur jus et imagé; donc des gros mots concernant nombre de ces "morues", "caves", "michetons", "pigeons", et divers "rats" et autres "ronds-de-cuir", que Slim a croisé durant son existence. Bref, il est parfois cruel mais il sonne vrai. Raison pour laquelle la version en V.O reste hautement préférable !