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Culte

  • Philippe de Villiers - Le roman de Charette/ma critique

      

                                                          révolution charette mon esprit critique

    De sa brillante carrière dans la Marine royale, intégrée à l'âge de quatorze ans, à ce jour de 1793 où, à la tête d'une troupe de paysans du Marais breton, Charette part à l'assaut de la République, Philippe de Villiers ressuscite la flamboyante épopée d'un homme dont l'audace et le courage, la personnalité singulièrement libre et moderne, n'ont pas fini de fasciner.

     

    La guerre en dentelles

     

    Un très bon livre, que je viens d'achever. Les 2/3 sont consacrés à la vie propre de Charette de la Contrie; et non aux guerres de Vendée que l'auteur résume assez rapidement même s'il donne pourtant des détails précis sur cette terreur que faisait régner les Bleus républicains qui volaient et pillaient...

    Cependant le roman de Charette évite la rudesse et le sang qu'on peut trouver dans d'autres ouvrages. Les passages sur l'Amérique dont le dernier chevalier de France était partisan sont également très révélateurs - et puis cela enlèvera sans doute les clichés imbéciles sur l'aristocratie que véhiculent certains. Sans compter les grandes batailles remportées par le chevalier, pourtant loin d'être aussi armé en bataillons que les républicains. Rappelons que tout cela est le plus souvent occultée par cette prétendue histoire de France.

    Le précieux vocabulaire utilise des termes précis et des mots relatifs au métier d'officier (ce qui fait penser à ces siècles où la Marine française brillait tellement) et tout cela en fera rêver plus d'un, même si il est conseillé de s'équiper d'un lexique. Mais il y a quelque chose des révoltés du Bounty chez ce héros tragique et insaisissable fusillé par les gendarmes en 1796, il y a quelque chose d'un Robin des Bois traqué. Je pense d'ailleurs que la charmante naïade couleur café comtesse de la Rochefoucauld (laquelle finira justement sa vie fusillée comme Charette) qui l'accompagnait avec tant d'autres se serait battu un peu plus tard pour le droit de vote pour tous.

    révolution charette mon esprit critique

    François-Athanase Charette (1763-1796)

     

    De Villiers a réalisé là un vrai travail de fourmi !

    À conseiller.

     

     

    *P.S. : j'ai entendu il y a peu un espèce de débat sur ce héros mal-aimé par les siens: si oui ou non Charette était libertin ? Je réponds que oui sûrement; en tout cas le chevalier savait vivre mieux que beaucoup et lui n'était pas un tartuffe !

     

     

  • Depeche Mode - "Spirits in the Forest"/ou la lente dégradation d'un groupe de génie...

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    rumeurs sacrilèges

     

    Nullissime est déjà le mot qui m'évoque cette énième production friquée montée sur le succès de Depeche Mode, fameux groupe qui n'aura jamais su égaler son pic Violator des années 1990 - et notamment ses ventes d'autrefois par wagons entiers !

              Trailer du fade "Spirits in The Forest", un docu consacré aux fans de DM:
                             

    Et pour cause quand on constate une telle cristallisation des égos dans cette formation néo-romantique qui n'aura ensuite de cesse d'écrémer le meilleur de ses membres (au revoir au musicien et arrangeur Alan Wilder) voire de ses producteurs géniaux (tels que Flood) ceux-là mêmes qui auront su capturer l'essence du groupe en le portant au pinacle. Non, il fallait que DM sombre dans un délire branchouille de musique de pub tout en tentant d'enterrer les défuntes frasques rock'n'roll de son chanteur tout comme les robes en cuir de l'ambigu Martin. Et pourtant qu'il était bon ce crooner dans les limbes du speedball, qu'il était clivant cet auteur/compositeur outrageusement grimé en femme. Et pourquoi avoir honte ?

    Depuis DM est devenu un groupe FM au son médiocre et formaté; une sorte de chien à trois pattes qui ne parvient qu'à rejouer Enjoy the Silence une énième fois dans des giga-concerts monstrueux pour contenter ses fans demeurés & /ou sous hypnose pour qui n'importe quelle action de ses dieux est une bénédiction.- ce groupe autrefois glorieux ne sachant évidemment pas comment recréer le prodige mais se réinventant à la place pour Volskwagen ou les montres Hublot voire pour de l'humanitaire distant, très distant. Peut-être donc un fan de U2 ou de Benetton sera séduit par les dernières productions de DM semblables à cette daube sans points de vue et pire que 101 (documentaire quelque peu complaisant de 1989 qui avait au moins le mérite de montrer le groupe de l'intérieur côté backstage) mais alors ne parlons pas des autres, svp !

     

    J'ai pourtant été autrefois fan de ce groupe fabuleux depuis la perle synthétique et vengeresse Black Celebration (1986) en espérant naïvement à chaque sortie d'album un renouveau. Que nenni, nous sommes maintenant arrivés au pire du pire avec ce long clip lissé à l'extrême du piètre cinéaste Corbijn; qui ressemblera donc surtout à une pub Apple démago sinon à un pur blasphème.

    Si le style survit toujours, comme disait Coco Chanel, la mode n'est que passagère...

    P. S. : N'hésitez pas à ne pas aimer cet humble commentaire, vous aiderez le petit pervers qui l'a disliké anonymement et il se sentira sûrement moins seul: tout est génial, rien n'est nul.

     

     

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  • Drive le film culte/à (re)voir...

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    Le blond héros au regard de glace

     

    L'autre jour donc, j'ai revu DRIVE, de Nicolas Winding Refn et hormis qu'il s'agit d'un film plutôt intéressant; on voit bien que le réalisateur s'inspire entre autre du style du Samouraï de Melville. Classique que jamais un bâtard nullard de cinéaste franchouillard n'a pu dupliquer !

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    Et même si certains ne trouvent pas crédible l'intrigue néo-romantique et gentillette de DRIVE, le reste suit agréablement. De toute façons, il est sûr qu'avec son héros solitaire joué par le beau blond Ryan Gosling, ce petit polar bien mis change de ceux-là qu'on a le malheur de voir de temps en temps et qui contiennent de ces acteurs français et communautaires... #Beurk

    De plus ce qui est finalement la base de la discorde de l'histoire, la vengeance aveugle d'un juif "insulté", est très bien narrée et développée.

    Bref, bonne première ou seconde vision !