Un anglais sous les tropiques - William Boyd
Le charme désuet des colonies...
Proche de la population habituelle Petits vieux/Pourceaux très stupides/Esclaves et laquais lèches-bottes du pouvoir/Clébards serviles qui constitue bien souvent le gros des expatriés de l'Empire britannique comme, par exemple, en Inde; il règne dans cette histoire un quelconque attrait suranné qui pourra certes plaire à tous ceux qui ne vivent pas là-bas. Mais comme William Boyd ne semble pas doté de la volonté de résoudre à aucun moment un récit fort plombé par des dénouements minimes et des personnages plutôt très sales moralement (tout autant au demeurant que ce pays est vérolé par des petits fonctionnaires vils et mesquins et tous du même bois que Morgan Leafy) ainsi qu'un style et des événements déclenchant de ces alertes grotesques, j'avouerais que j'ai été assez peu apprivoisé par cet ensemble peu plaisant et juste coiffé d'un panama. On croit possible que la prose s'améliore par la suite et que les faits se rejoignent enfin, mais non, non, et non, et ce de manière juste insupportable à mon avis. Et donc ainsi que ce parfait nuisible; du rien naît le rien finalement...
Enfin je ne voudrais pas faire le lit de la critique mais je ne vois pas ce qu'il y a de spirituel là-dedans, tout cela n'est que somme toute véritablement pathétique, et en dépit du fait que l'auteur semble s'amuser comme un petit fou avec Morgan Leafy dans ses lignes surtout l'absence de vie dessert juste ce roman au final - à réveiller essentiellement les agonisants en dernier point. De plus il s'agit un voleur un très fouineur sur les bords. D'abord j'ai cru avoir affaire à un de ces contes sur le mensonges sous toutes ses formes, et en fin de compte on obtient in english vers les chapitres de fin une situation de départ renforcée ! Le non-sens peut plaire mais à petites doses, moi ça me dérange de plus si les britons jouent sans cesse à être les indigènes et vice versa, on aura du mal à prendre quelque de ces personnages au regard de chien battu au sérieux (et ce sans même relever par ailleurs cette atmosphère à l'air vicié des plus déplaisantes.) Pas très passionnant.
Ou peut-être juste un peu trop anglais.