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Blanche-Neige; en fait un conte effrayant pour adultes ?

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Blanche Neige, une belle jeune fille, vit avec les 7 nains dans la forêt.

Ceux-ci partent chaque matin travailler à la mine. Blanche Neige est 

detestée par la reine qui veut être la plus belle. Celle-ci se déguise en

vieille sorcière et fait croquer à Blanche Neige une pomme empoisonnée. 

                La jeune fille meurt et seul le baiser d'un prince pourra la 

ressusciter...

 

       J'ai eu peur, pensais-je soudain; et quittant la salle de cinéma à l'escalier aux marches de velours rouge alors que, plutôt jeune enfant; je venais de quitter la projection du Blanche-Neige de Walt Disney. Comment des adultes peuvent infliger une telle terreur organisée à des rejetons qui ne leur ont pas fait grand chose, ou si peu ? Et si j'étais tout à fait fasciné par la sorcière et sa volonté indéfectible de se mirer en un miroir correct, je me souviens d'avoir éprouvé une terreur particulière pour cette sorcière venue d'on ne sait ou, souhaitant plus que tout faire avaler à Blanche cette pomme. "Allez-y, voyons, allez-y" Reconnaissant sans doute sous cette amabilité voilée la haine et le mal par excellence, ne pensant que héler Blanche et lui dire "ATTENTION, NE MANGE PAS CETTE POMME" !  Bref, les scénaristes et conteurs feraient mieux parfois de se tourner les pouces, et on peut y voir toute la symbolique du monde, on ne constate surtout qu'un folle haine récurrente et sans justification aucune. En effet, tout comme sa copine Cendrillon pourquoi ne veut-on pas de Blanche-Neige ? Parcequ'elle est stupide, un peu simple, vicieuse ? Mais non: Parceque elle simplement beaucoup plus belle que la Reine et que Grosse Fille dans sa tuture avec son regard de merlan frit, avec en plus un teint nettement plus frais il faut bien reconnaître !

La question symbolique de la pomme, tout le monde la connait; de toute façon on la mange ou non et l'on ne peut pas deviner qu'elle contient du poison (ou de la belladonne) et je ne sais pas vous, mais pour ma part j'ai été très content que cette sorcière - à l'attitude plus qu'ambigue... -, ce redoutable laideron haineux au corps sec et à la bouche puante, cette hystéro agitée du bocal dés l'aube; se fasse littéralement éclater à la fin.

Pour une fois on est vraiment contents que les méchants perdent et que le laid échoue ! Merci les nains.




Quelques études et commentaires...


Conte œdipien[modifier]

Le conte a été étudié par plusieurs psychanalystes, notamment Bruno Bettelheim4 et Louise von Franz.

Pour Bruno Bettelheim, le conte commence par une situation œdipienne mettant en conflit la mère et la fille. La marâtre est restée à un stade narcissique qui la rend vulnérable et que le conte invite donc le jeune lecteur ou auditeur à dépasser4. La jalousie de la belle-mère est à la fois la peinture du comportement de certains parents qui se sentent menacés au moment de l'adolescence de leurs enfants, mais également une projection sur une figure haïe des propres sentiments de jalousie de l'enfant4. Blanche-Neige se retrouve chassée du château, errant dans la forêt, lieu de terreur et de confusion comme le début de la puberté. Recueillie par les sept nains, personnages à la fois masculins mais peu menaçants sexuellement, elle peut se développer dans un milieu sûr, mais non sans être exposée à la tentation narcissique (les colifichets offerts par la méchante reine). Cette période peut être vue comme un moment d'initiation, où l'adolescent doit se mesurer aux dangers de l'existence. La dernière tentation, celle de la pomme, représente pour Bruno Bettelheim le moment où l'adolescent accepte d'entrer dans une sexualité adulte4, c’est-à-dire le moment où il devient pubère. Suit une période de latence (le coma) qui lui permet d'attendre en toute sécurité que sa maturité psychique jointe à sa nouvelle maturité physique lui donnent enfin accès à une sexualité adulte.

Un conte anti-féministe ?

 

Le conte des frères Grimm est classé par les féministes parmi les récits édifiants qui préparent la petite fille à son rôle futur de bonne ménagère et d'épouse passive, qui attend la venue d'un prince sans rien faire pour prendre les choses en main. Économiquement dépendante des hommes (son père, puis les nains), elle ne peut survivre que comme pupille de son père, puis en travaillant comme bonne à tout faire :

Les nains lui proposèrent de rester avec eux. « Tu t'occuperas de la maison, tu feras la cuisine, et tu raccommoderas notre linge… » Blanche-Neige remercia et accepta, toute heureuse.

Lorsque sa marâtre déguisée en vieille femme vient la tenter avec des colifichets, Blanche-Neige succombe par trois fois. Elle tombe alors dans un coma qui évoque le coma intellectuel dans lequel sont maintenues les jeunes filles interdites d'études supérieures en attendant le mariage.

L'attitude du prince peut largement être interprétée dans ce sens. Sauf à voir en lui une simple nécrophilie latente, on constate qu'il tombe amoureux, non d'une femme, mais d'un objet inanimé, qui le comblera par sa beauté, sur laquelle il peut exercer sa domination (il se l'approprie sans évidemment son autorisation) et ce sans avoir à soumettre à l'examen une virilité probablement encore mal assurée.

                                                                       

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Interprétations d'éléments[modifier]

Le Miroir magique révèle l'ombre de la psychologie jungienne, la part « maléfique » mais vraie de la reine mais aussi à Blanche-Neige qu'elle est porteuse « potentiellement » de cette cruauté. Bruno Bettelheim écrit à ce propos 5 :

« Tout conte de fées est un miroir magique qui reflète certains aspects de notre univers intérieur et des démarches qu'exige notre passage de l'immaturité à la maturité. Pour ceux qui se plongent dans ce que le conte de fées a à communiquer, il devient un lac paisible qui semble d'abord refléter notre image ; mais derrière cette image, nous découvrons bientôt le tumulte intérieur de notre esprit, sa profondeur et la manière de nous mettre en paix avec lui et le monde extérieur, ce qui nous récompense de nos efforts. »

« Les mythes mettent en scène des personnalités idéales qui agissent selon les exigences du surmoi, tandis que les contes de fées dépeignent une intégration du moi qui permet une satisfaction convenable des désirs du ça. »

                                                                        

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