Mélancolie française - Eric Zemmour
Le futur sera-t-il un jour entre nos mains ?..
Par-delà l'hystérie traditionnelle, les insultes, ainsi que les qualificatifs de tout acabit aussitôt nécessaires en France, lorsqu'il s'agit de quelqu'un exprimant une vérité quelconque - et on devrait plutôt préciser dans le cas de Zemmour les attaques de cette oligarchie "bien-pensante" et très repue, (celle-là même qui s'étonne ensuite de recevoir un beau jour de belles balles rayées de calibre 44) - il y a d'abord comme le tout venant sait parfaitement déceler, les petits sourires, les légers oscillements de tête nécessaire, une certaine rigidité typique du clébard apercevant soudain son maître, afin de montrer qu'on est "pas dupes" ni jurés, etc. il y a enfin et surtout, les professionnels du plus commun dénominateur désormais preuve d'excellence et repère; l'idiot du village restant évidemment la valeur numéro un jusqu'à preuve du contraire.
N'importe qui toutefois trouvera dans Mélancolie Française une oeuvre plutôt bien écrite et au demeurant aisée à parcourir pour qui paye le prix indiqué en magasin: On voit que l'homme est moins prétentieux que ces habituels et fatiguants bobos, et possède au moins le courage de déclarer ses opinions diverses, au risque même de déplaire. Car il est évident nous ne sommes pas ici en présence d'un simple bouquin d'histoire, mais plutôt comme l'augure d'ailleurs le ton légèrement ironique de l'auteur, d'une fiction explorant le futur. En fait certains diraient plutôt un avertissement !
Et, en effet on est en droit de se demander qu'-y a-t-il de vraiment bon dans une culture uniforme ou tout est prévu et ou en définitive très peu de place est laissée finalement aux véritables outsiders, et ou l'on est de toute façon tous forcés de vénérer les mêmes films et oeuvres un peu comme dans le 1984 d'Orwell ?
Par ailleurs tout ce qu'il exprime dans son raisonnement, de Rome à une élégante danse punique finement décrite, en passant par Napoléon, les explosions nucléaires d'Hiroshima et de Nagazaki, ou bien la Seconde Guerre Mondiale, démontre bien que le fameux chroniqueur connaît son sujet, au contraire de beaucoup; peut-être mieux en place mais certainement davantage considérés. Il est évident que l'auteur critique la fin douteuse de l'indvidualisme et de ses critiques, en osant fonder son analyse sur le quotidien et le sens que recèle tout cela au final. Et bien sûr on ne parle que rarement en effet de ce célèbre et non-dit racisme anglo-saxon pour qui ne possède pas l'accent d'ax-feud, qui vous tournera le dos si tel n'est pas le cas, ainsi qu'il faut bien avouer de toute façon, le dernier des petits cons, cuistre et envieux à la fois. Et j'ai réellement aimé lire Mélancolie française ainsi que ses différents chapitres, cela constitue une belle antidote à l'immonde, et il n'y a en fait, hélas pour nos nombreux amis les cyniques, les petits esprits et les fidèles aux sans tripes ainsi qu'à Royal Canin, qu'assez peu de drôlerie à débusquer entre les lignes dans cet article. Enfin sans doute Zemmour a-t-il deviné pour sa part et mieux que certains, le fait que derrière l'Empire romain se cachait le nombre d'or de l'Agora grecque, fondement de toutes les démocraties...
P 209
Ce multiculturalisme fait la joie des théâtres branchés; mais le métissage fantasmé par la bienpensance laisse la place dans la réalité à une cohabitation chargée de frictions, de violences délinquantes, de ressentiments et de souffrances. Des guettos ethniques ouverts s'édifient peu à peu dans l'indifférence générale et la suspicion réciproque.
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Toujours le mythe américain des élites françaises...
P 235- 236
Le monde du rap, par ailleurs fort divers et secoué de conflits de personne permanents, est enfin travaillé par une islamisation fièrement proclamée
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Par le chant, la danse, et la peinture, c'est une ode permanente à une banlieue africanisée, à la fois meuhrtrie et glorifiée,misère exagérée et économie de la prédation, banalisée et excusée, ode reprise et ensencée dans les grands médias nationaux, à destination d'une jeunesse bourgeoise blanche à la fois fascinée et effrayée par cette culture otensiblement virile, la seule autorisée par le fémininement correct.
