Nuit noire, Etoiles mortes - Stephen King/ma critique
Depuis la nuit des temps, chacun sait que le "non" est le glaive des serfs, des vilains, et le plus souvent utilisé contre ce terrible suzerain sans-tête venu réclamer la dîme... ou, plus simplement, leur âme. C'est sans doute du fait de cet argument que le fantastique se sert tellement de personnages négatifs, de ces pauvres hères agonisant à l'intérieur puis cherchant un peu de répit, dans leur tribu ou alors par l'intermédiaire de la Grande Faucheuse. D'ailleurs beaucoup de contes ont l'aspect de nouvelles. Fait pour lequel je ne tiendrais pas moi rigueur à Stephen King de recourir à cette forme d'écriture: au contraire, énormément de classiques ont germés dans cette forme courte du roman !
On remarquera juste que certaines figures imposées reviennent désormais très souvent chez l'auteur de "Carrie" et "The Shining", il suffit de le lire pour relever son style... à vrai dire ténébreux. Après tout, pourquoi pas ?
- 1922. Un homme est peu à peu assailli par des rats gloutons et sournois; qui grouillent et courrent absolument partout dans son sous-sol et ce sans y avoir creusé au préalable. Vraiment très noir.
- Grand Chauffeur. Une grosse brute au menton prognathe et doté d'un front bombé (portant au majeur gauche un rubis rouge et possédant un presque-jumeau également aux longs cheveux blonds) violente durement une écrivaine tendance, puis l'abandonne dans le caniveau. Mais heureusement la revanche fonctionne aussi dans le sens inverse dans cette nouvelle traditionnelle à la "Jessie".
- Extension claire: Une sorte de charlatan soigne un malade avec grand succès. Bof peut-être, si c'est plausible pour certains ?
- Bon ménage. Une femme découvre le jardin secret, très secret, de son coeur aimé (qu'elle trouvait pourtant très normal...) sinon qu'il collectionne les succès et aussi que le bondage est réellement son dada.
Et bien sûr, comme d'habitude, la plupart de ces histoires se déroulent à la campagne, ou dans des contrées éloignées. Pour l'écrivain originaire de Bangor dans le Maine, le diable vit une fois pour toutes à l'air frais, ou il déniche là l'essentiel de ses fidèles derrière le clocher du village, qui eux-mêmes le chérissent d'ailleurs après avoir lancé l'anathème ... Mais encore une fois, pourquoi pas ?