Dardevil - "End of Days", 1/ma critique
"A tous les héros..."
Je ne sais pas pourquoi, mais ce comic m'a fait penser à la théorie de la fourmilière (fondée sur l'équation que dés lors qu'arrive une espèce pure ou un génie en son genre, il ou elle est forcément détruit par la peur qu'inspire ses talents; l'humanité n'étant qu'en soi qu'une gigantesque fourmilière ou au-dessus des hommes médiocres et besogneux s'entraident afin de survivre, et dans laquelle toute qualité doit être évidemment bannie. Le danger d'un fascisme non-dit est aussi très évocateur puisque ceux qui ne disent pas leurs noms, on ne s'en méfie pas bien sûr...)
Bien sûr Dardevil n'est lui-même ni philosophe ni kantien mais même si ça déplaît à ces esprits forts on peut, de nos jours, trouver parfois des choses rares et intelligentes dans certaines bandes dessinées nées d'auteurs ambitieux. D'ailleurs dans ce volume le diable rouge est mort, et à la manière des médias d'aujourd'hui; il est relaté combien Dardevil n'était surtout qu'un fou dangereux, ou un simple psychopathe avide d'une justice impossible. Voilà qui est intéressant et peu fréquent dans un comic.
D'autre part l'ensemble n'est que peu prétentieux et assez réaliste - au contraire, par exemple, d'un Frank Miller suffisant qui refait toujours le même épisode de Batman ou alors d'un Walking Dead plutôt grotesque dans lequel les zombies n'atteignent, comme par hasard, jamais les bons protagonistes - et plus que la renaissance éventuelle du héros, on se demande bien pourquoi tout cela n'a pas été ne serait-ce que suggéré dans les albums précédents: aurait-on affaire au premier comic adulte ?
Enfin "End of Days" a été écrit par Brian Bendis, pas un nouveau-né dans le domaine des cases et du roman graphique donc.
in english:
I do not know why, but this comic reminded me the theory of the ant-hill (based on the equation that when comes to life a pure species or a genius in its kind, he or she is necessarily destroyed by the fear that inspire his(her) talents; the humanity being only in itself only a gigantic hive where over that the mediocre and plodding men helps themselves to survive, and in which any quality must be obviously banished. The danger of a unspoken fascism is also very suggestive because those who do not say their names, we are not wary of it of course.)