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BD - Page 3

  • Dardevil - "End of Days", 1/ma critique

     

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    "A tous les héros..." 

     

    Je ne sais pas pourquoi, mais ce comic m'a fait penser à la théorie de la fourmilière (fondée sur l'équation que dés lors qu'arrive une espèce pure ou un génie en son genre, il ou elle est forcément détruit par la peur qu'inspire ses talents; l'humanité n'étant qu'en soi qu'une gigantesque fourmilière ou au-dessus des hommes médiocres et besogneux s'entraident afin de survivre, et dans laquelle toute qualité doit être évidemment bannie. Le danger d'un fascisme non-dit est aussi très évocateur puisque ceux qui ne disent pas leurs noms, on ne s'en méfie pas bien sûr...)

    Bien sûr Dardevil n'est lui-même ni philosophe ni kantien mais même si ça déplaît à ces esprits forts on peut, de nos jours, trouver parfois des choses rares et intelligentes dans certaines bandes dessinées nées d'auteurs ambitieux. D'ailleurs dans ce volume le diable rouge est mort, et à la manière des médias d'aujourd'hui; il est relaté combien Dardevil n'était surtout qu'un fou dangereux, ou un simple psychopathe avide d'une justice impossible. Voilà qui est intéressant et peu fréquent dans un comic.

     dd abcd.jpgD'autre part l'ensemble n'est que peu prétentieux et assez réaliste - au contraire, par exemple, d'un Frank Miller suffisant qui refait toujours le même épisode de Batman ou alors d'un Walking Dead plutôt grotesque dans lequel les zombies n'atteignent, comme par hasard, jamais les bons protagonistes - et plus que la renaissance éventuelle du héros, on se demande bien pourquoi tout cela n'a pas été ne serait-ce que suggéré dans les albums précédents: aurait-on affaire au premier comic adulte ?


    Enfin "End of Days" a été écrit par Brian Bendis, pas un nouveau-né dans le domaine des cases et du roman graphique donc.

     

     

                                   

                                       in english:         

     

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           I do not know why, but this comic reminded me the theory of the ant-hill (based on the equation that when comes to life a pure species or a genius in its kind, he or she is necessarily destroyed by the fear that inspire his(her) talents; the humanity being only in itself only a gigantic hive where over that the mediocre and plodding men helps themselves to survive, and in which any quality must be obviously banished. The danger of a unspoken fascism is also very suggestive because those who do not say their names, we are not wary of it of course.)

     

     Of course Dardevil is himself neither a philosopher nor a Kantian but even if that displeases to these strong spirits we can, nowadays, find sometimes rare and intelligent things in certain comic strips born from ambitious authors. Moreover in this volume the red devil died, and in the style of the media of today; it is told how much Dardevil was especially only a dangerous madman, or a simple psychopath eager for an impossible justice. That is what is interesting and infrequent in a comic.

     

    On the other hand the whole is only little conceited and rather realistic - on the contrary, for example, of a sufficient and self-important Frank Miller who always redoes the same episode of Batman or then the rather grotesque Walking Dead in which zombies never reach out, as if by chance, the good protagonists - and more than the idea of a possible revival of the hero, we wonder well why all of this was not only suggested in the previous albums: would we have to deal finally with the first one grown-up comic?

     

     At least "End of Days" was written by Brian Bendis, thus not a newborn child in the field of compartments and of graphic novel.
     
     
     
    author: XWMZ.
     
     

     

  • Sally Forth - Wallace Wood/ma critique

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    Enfin une héroine qui ne ressemble pas à ces asperges plates, malades, et anorexiques qui sont aujourd'hui devenues la norme ! Oh je sais: nombre de ces intellos fumeux viendront vous dire qu'il n'y a rien de tel que la beauté intérieure, que la douleur est saine, que nul n'équivaut la tragédie, que rien n'égale la distance, qu'il faut être psychologue, que l'artiste exploite d'abord ses failles, que le travail c'est la "santé", qu'il faut être comme tout le monde, qu'il faut que rien ne dépasse, qu'il faut être "politiquement correct", que l'argent rend malheureux, que les génies sont timbrés, que le désir c'est mal, qu'il faut se méfier du qu'en dira-t-on, etc.. etc... etc.. 


    Que nenni, tout le monde sait que ces gens-là sont toujours les premiers à acheter les torchons people afin de zieuter quelle est la dernière pé***** folledingue à dépenser 50 $ d'eau minérale pour son clébard (et que sais-je encore) ! Et franchement, d'après vous, qu'y-a-t-il de plus ridicule qu'un hipster fier de ses cinquante marques ? Un homme-sandwich d'autrefois, Karl Largerfeld, Cendrillon et la citrouille de son conte, ou alors la mégère de la mode Wintour ?

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    Vous voyez bien que face à Sally les questions sont futiles. Je dirais même qu'elle est tellement belle qu'elle n'existe qu'à peine ! Et là, notre muse s'affiche dans l'armée à travailler avec des bidasses encore plus bêtasses qu'elle et je ne parle même pas des gradés - contrairement à ce que l'on croirait d'abord. Je ne révélerais pas l'intrigue, ce serait trahir non la Grande Muette mais notre amie. Et à mon humble avis bien des gens des 2 sexes sont depuis devenus totalement fous après avoir juste aperçu ses deux formidables poumons...

  • 23 prostituées - Chester Brown

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    "Les mecs seuls et sans copine sont considérés comme des losers..."


    L'humour n'est pas absent de notre monde: en effet, une fois n'est pas coutume, je me baladais dans le désert le nez au vent là ou personne ne va et aussi sans but de base, afin de convenablement nourrir mon cerveau et mes ambitions (Oui ça m'arrive, mais surtout ou je peux en fait. Et pas si loin c'est cher l'essence de nos jours) et de ce fait j'ai soudain découvert, par hasard, dans uns de ces magasins parisiens plutôt bien achalandés ainsi que pas trop fréquentés un nouvel album, pas encore répertorié là-bas ou ailleurs, ou pas tellement. Et puis j'ai ensuite lu la critique le concernant par Sylvain Quément ici. Je dois confesser que ne serais pas si spirituel et je n'oserais pas un instant dupliquer son admirable texte de manière presque exactement semblable; pour moi il s'agit de visu d'un de cet habituel travail provocateur et piquant destiné à un public réduit, importé des US - à l'esprit provenant surtout de la côte Est, et qui effectue naturellement son petit remoux au-dessus de la mare sur laquelle on le pose. Cependant les cases, si elles sont parfois répétitives tant sur la forme que sur le fond, sont claires à découvrir pour l'oeil néophyte tout en ouvrant la porte à la métaphore, et de plus les commentaires demeurent originaux ils ne disent pas n'importe quoi en substance: En effet c'est le fait que la quasi-globalité des gens sont cons et que la société actuelle (quelque peu malsaine ou aseptisée pour certains aspects, reconnaissons-le) ne permet pas d'absorption facile pour les personnes aux idosyncrasies plus riches, ou différentes de la majorité.

    Notre démocratie est relative.

    Et enfin mis à part le fait que des merveilles comme celles-ci resteront peut-être, somme toute, à jamais inaperçues de l'oeil du reste de la population mondiale il faut néanmoins admettre que l'histoire aborde l'épineux problème du harcèlement de supérieurs (et des 2 sexes) au bureau (tous ayant leur propres manies raffinées et variées, et pratiquant le hard-puzzling. c'est simple: il suffit d'énoncer quelque chose de faux comme si c'était vrai) c'est toujours bon à prendre. Ca ne plaira certes pas aux vrais fâcheux je sais - ceux qui se vantent d'être bobos ou le contraire par excellence, puis, par exemple, efface ensuite vos humbles critiques en un jet, et le jour d'après gaze les ratons-laveurs; et de toute façon c'est tant mieux. ( je sais, il y avait aussi le thème de ces petits cons qui s'y croient à mort et qui se fringuent ensuite en noir mais ça on s'en fout un peu.) J'aimerais beaucoup voir cette oeuvre en rotation lourde dans tous les megastores de la planète; pendant que l'auteur signe et dédicace, avec brio et à tour de bras, au premier passant venu ou à la neuromancienne venue là par hasard - parcequ'il pleut dehors ? - , ou aussi la voir finement proposée au sujet philo du bac, mais hélas on sait tous qu'on ne peut plus rien dire ou pas grand chose, au risque de choquer Mémère et son clébard de compagnie ou bien l'oie de service ! Le Mur est tombé il y a peu, toutefois avouons que ce temps semble cruellement révolu, ou l'on pouvait rêver d'un globe tournant sans ses obligés et pervers censeurs...

    Ce qui amène d'ailleurs ensuite de tels excès pareils à ceux présents contés à l'intérieur du livre, pas toujours connus d'ailleurs du grand public (ou alors uniquement réservés aux prolétaires comme à la TV dans les reportages voyeuristes et racoleurs) et à mon avis on concluera qu'il est superfétatoire d'aller chercher le Hollandais Volant ou la Marie-Galante.

    Dans 23 prostituées, le style est donc glauque par moments, mais comme l'humour n'est pas absent on ne navigue pas en plein cosmos et donc on n'est pas complètement perdus. Enfin le tout faisant somme toute très autobiographique, on a également l'impression de découvrir des cases inclassifiées d'Harvey Peckar, ou encore une ambiance sorte de variante de Scarface.

    Pas si mal, pas désagréable et drôle de temps à autre d'autre part, pas si fourbe et cynique, en tout cas moi j'ai bien aimé.