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Philosophie - Page 12

  • Blanche-Neige; en fait un conte effrayant pour adultes ?

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    Blanche Neige, une belle jeune fille, vit avec les 7 nains dans la forêt.

    Ceux-ci partent chaque matin travailler à la mine. Blanche Neige est 

    detestée par la reine qui veut être la plus belle. Celle-ci se déguise en

    vieille sorcière et fait croquer à Blanche Neige une pomme empoisonnée. 

                    La jeune fille meurt et seul le baiser d'un prince pourra la 

    ressusciter...

     

           J'ai eu peur, pensais-je soudain; et quittant la salle de cinéma à l'escalier aux marches de velours rouge alors que, plutôt jeune enfant; je venais de quitter la projection du Blanche-Neige de Walt Disney. Comment des adultes peuvent infliger une telle terreur organisée à des rejetons qui ne leur ont pas fait grand chose, ou si peu ? Et si j'étais tout à fait fasciné par la sorcière et sa volonté indéfectible de se mirer en un miroir correct, je me souviens d'avoir éprouvé une terreur particulière pour cette sorcière venue d'on ne sait ou, souhaitant plus que tout faire avaler à Blanche cette pomme. "Allez-y, voyons, allez-y" Reconnaissant sans doute sous cette amabilité voilée la haine et le mal par excellence, ne pensant que héler Blanche et lui dire "ATTENTION, NE MANGE PAS CETTE POMME" !  Bref, les scénaristes et conteurs feraient mieux parfois de se tourner les pouces, et on peut y voir toute la symbolique du monde, on ne constate surtout qu'un folle haine récurrente et sans justification aucune. En effet, tout comme sa copine Cendrillon pourquoi ne veut-on pas de Blanche-Neige ? Parcequ'elle est stupide, un peu simple, vicieuse ? Mais non: Parceque elle simplement beaucoup plus belle que la Reine et que Grosse Fille dans sa tuture avec son regard de merlan frit, avec en plus un teint nettement plus frais il faut bien reconnaître !

    La question symbolique de la pomme, tout le monde la connait; de toute façon on la mange ou non et l'on ne peut pas deviner qu'elle contient du poison (ou de la belladonne) et je ne sais pas vous, mais pour ma part j'ai été très content que cette sorcière - à l'attitude plus qu'ambigue... -, ce redoutable laideron haineux au corps sec et à la bouche puante, cette hystéro agitée du bocal dés l'aube; se fasse littéralement éclater à la fin.

    Pour une fois on est vraiment contents que les méchants perdent et que le laid échoue ! Merci les nains.




    Quelques études et commentaires...


    Conte œdipien[modifier]

    Le conte a été étudié par plusieurs psychanalystes, notamment Bruno Bettelheim4 et Louise von Franz.

    Pour Bruno Bettelheim, le conte commence par une situation œdipienne mettant en conflit la mère et la fille. La marâtre est restée à un stade narcissique qui la rend vulnérable et que le conte invite donc le jeune lecteur ou auditeur à dépasser4. La jalousie de la belle-mère est à la fois la peinture du comportement de certains parents qui se sentent menacés au moment de l'adolescence de leurs enfants, mais également une projection sur une figure haïe des propres sentiments de jalousie de l'enfant4. Blanche-Neige se retrouve chassée du château, errant dans la forêt, lieu de terreur et de confusion comme le début de la puberté. Recueillie par les sept nains, personnages à la fois masculins mais peu menaçants sexuellement, elle peut se développer dans un milieu sûr, mais non sans être exposée à la tentation narcissique (les colifichets offerts par la méchante reine). Cette période peut être vue comme un moment d'initiation, où l'adolescent doit se mesurer aux dangers de l'existence. La dernière tentation, celle de la pomme, représente pour Bruno Bettelheim le moment où l'adolescent accepte d'entrer dans une sexualité adulte4, c’est-à-dire le moment où il devient pubère. Suit une période de latence (le coma) qui lui permet d'attendre en toute sécurité que sa maturité psychique jointe à sa nouvelle maturité physique lui donnent enfin accès à une sexualité adulte.

    Un conte anti-féministe ?

     

    Le conte des frères Grimm est classé par les féministes parmi les récits édifiants qui préparent la petite fille à son rôle futur de bonne ménagère et d'épouse passive, qui attend la venue d'un prince sans rien faire pour prendre les choses en main. Économiquement dépendante des hommes (son père, puis les nains), elle ne peut survivre que comme pupille de son père, puis en travaillant comme bonne à tout faire :

    Les nains lui proposèrent de rester avec eux. « Tu t'occuperas de la maison, tu feras la cuisine, et tu raccommoderas notre linge… » Blanche-Neige remercia et accepta, toute heureuse.

    Lorsque sa marâtre déguisée en vieille femme vient la tenter avec des colifichets, Blanche-Neige succombe par trois fois. Elle tombe alors dans un coma qui évoque le coma intellectuel dans lequel sont maintenues les jeunes filles interdites d'études supérieures en attendant le mariage.

    L'attitude du prince peut largement être interprétée dans ce sens. Sauf à voir en lui une simple nécrophilie latente, on constate qu'il tombe amoureux, non d'une femme, mais d'un objet inanimé, qui le comblera par sa beauté, sur laquelle il peut exercer sa domination (il se l'approprie sans évidemment son autorisation) et ce sans avoir à soumettre à l'examen une virilité probablement encore mal assurée.

                                                                           

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    Interprétations d'éléments[modifier]

    Le Miroir magique révèle l'ombre de la psychologie jungienne, la part « maléfique » mais vraie de la reine mais aussi à Blanche-Neige qu'elle est porteuse « potentiellement » de cette cruauté. Bruno Bettelheim écrit à ce propos 5 :

    « Tout conte de fées est un miroir magique qui reflète certains aspects de notre univers intérieur et des démarches qu'exige notre passage de l'immaturité à la maturité. Pour ceux qui se plongent dans ce que le conte de fées a à communiquer, il devient un lac paisible qui semble d'abord refléter notre image ; mais derrière cette image, nous découvrons bientôt le tumulte intérieur de notre esprit, sa profondeur et la manière de nous mettre en paix avec lui et le monde extérieur, ce qui nous récompense de nos efforts. »

    « Les mythes mettent en scène des personnalités idéales qui agissent selon les exigences du surmoi, tandis que les contes de fées dépeignent une intégration du moi qui permet une satisfaction convenable des désirs du ça. »

                                                                            

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  • L'Homme-Terminal / The Terminal Man (Michael Crichton; 1971)

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    Une des meilleures oeuvres d’anticipation réaliste jamais écrites : L’on découvre que ce qui arrive à cet homme pourrait arriver (presque) à n’importe qui et d’autre part, Crichton, alors étudiant en médecine, prend le parti intelligent et sans à-priori de la narration neutre...  Dés lors il ne commente rien, raconte, et démontre surtout, tout en nous parlant de tous les avis de ces "spécialistes", mêles-tout, beaux esprits - diplomés ou pas - qui se trompent tous lourdement - et de la scène de l'opération aux discussions des internes et infirmières à la machine à café, le ton sonne très crédible, il est évident que la fin est donc à ne pas dévoiler, malgré tout ce que pourront de toute façon dire ces ennemis acharnés,  ou parangons inversés de la littérature  S/F qui aiment à faire passer ces vessies pour des lanternes, avec sans doute un problème d'estime propre comme tous ces grossiers lourdeaux neurasthéniques - et d'ailleurs toujours à tenter de réduire son importance fondamentale, du moins pour quelques unes de ses oeuvres (et bien byzarrement, justement au contraire de tous ces romans d'autofiction à l'eau de rose qu'on nous impose en masse dans toutes ces émissions de TV-radio) ! Et puis la question soulevée par l'intrigue résonnera pour tous ceux qui s'intéressent à la vie moderne: en effet, y-a-t-il réellement une autre solution pour l'humain que le couple ?

      Cependant il y en a qui osent s'approcher de la vérité, donc je continue: Achevé au début de sa carrière dans les 70’s, on constate également dans L’Homme Terminal que la plupart des références scientifiques peuvent être exactes sinon plausibles surtout du fait des énormes progrés, entre autre, de la nanotechnologie mais aussi de la science. La chirurgie du cerveau est en constante évolution, ses outils de plus en plus invisibles, et même si l'on pense souvent à l'oeuvre de Mary Shelley "Frankenstein" dés que l'on évoque les possibilités de l'après-vie, ou surtout celle d'améliorer l'intelligence humaine, on ne peut joindre "L'homme-terminal" à ces monuments de mièvrerie déja vues partout autre part.  Et puis l’histoire offre également un point de vue crucial sur l’importance des lobbys médicaux ou non, mais essentiellement de l’importance de faire vivre la démocratie [les faits de propagande et les exemples semblables ne manquent pas et même pour les grands pays, et notamment concernant l’ex-RDA. Et ne parlons pas des "tueurs" manipulés...]

             En effet, jusqu’à quel point est-on libre de penser par nous-même, de quel courage disposons-nous globalement; est-ce que nos pires ennemis ne sont-ils pas que nous-mêmes, en définitive  ?  Jusqu'à quel point sommes-nous manipulés ?

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    Evidemment, c’est là mon humble position, ce bouquin m’a été prêté par un ami, toutefois je dois bien vaouer que je n’ y ai pas retrouvé les reproches commerciaux qu’on prête généralement aux best-sellers de cet auteur. Enfin beaucoup d’expériences à cobayes (dont le fameux projet MK UKTRA, encore grandement inexpliqué à ce jour) peuvent être rapprochés de l’intrigue. Très actuel, pas du tout cynique, et surtout subversif. Bonne lecture.

     

     

     

    [A voir: The Terminal Man, de Mike Hodges. 1974.]