La Bonté des Femmes -J.G. Ballard/ma critique
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ATTENTION !! Ils (ou elles) sont parmi nous...
Avant la féministe obsessionnelle, il y a ce pignouf que vous croisez au quotidien et qui vous demande "ce que tu fais ?" comme si on devrait faire quelque chose pour être intéressant et qui vous fait regretter cette révolution bourgeoise de 1789 puisque par ailleurs et auparavant, l'idéal aristocrate (avec aussi la poudre de riz) était justement de ne rien faire, au contraire d'un existentialisme vulgaire surtout digne d'un roturier besogneux ou d'un vendeur de jeans parvenu et calculateur ! A cette époque le travail c'était pour les gueux ou les curés; et c'était pas plus mal, non ? De toute façon, on le sait aujourd'hui, Sartre et Malraux étaient tout d'abord de gros menteurs et, loin de leurs pseudo-idéaux, s'arrangeaient plutôt bien avec la morale capitaliste...
Eloigné de toute croyance fallacieuse, ensuite je dirais que se place avec brio le petit chef; qui pour sa part engage essentiellement des gens aussi crétins que lui ou alors des petits esprits. Puis vient, devant même le bureaucrate obtus et le fonctionnaire zélé ou non qui est en fait en congé payé, le plouc typique qui vient chercher un truc dans une queue et qui vous bouscule sans s'excuser après obtention de la chose, ensuite la buraliste frustrée et même pas capable d'un "Bonjour" ou d'un autre "au revoir", puis le bêcheur prétentieux en réalité complètement stupide tout comme son copain adoré le génie des mass-médias, ensuite le beauf à la masse et danger public pas capable de faire 3 pas à pieds qui, de plus, n'aime absolument pas les vélos (avant d'ailleurs toute femme pressée au volant, je suis formel) et un peu pour terminer l'hystérique traditionnel de gare bondé; dont le boulot premier est de marcher au pas de l'oie comme si il était pris d'une très forte envie, son second étant de vous bousculer si possible sans dire pardon et en vous accusant, vous. Je dirais même qu'il dépasse en puissance l'écolo humanitaire toujours très éloigné (de préférence) de chez vous et même la gaucho-bobo forcenée qui vit dans un parfait cocon sans rien connaître de la vie. (Je ne parle pas de cette infirmière qui veut toujours vous piquer quelque part et avec sa seringue pour une raison pas de votre entendement et sûrement extraterrestre, je ne la connais pas.)
Vous voyez, ce guide n'est pas parfait et mériterait une réécriture sinon plusieurs modifications essentielles avec 2, 3, 4 tomes ajoutés. Pour cette raison je serais ferme: 4 étoiles et pas une de plus.
"Je fais partie des 22 millions de Noirs victimes de l'américanisme..."
Prière pour le loup dans la bergerie, cette autobiographie concerne bien plus de champs que l'on croit d'abord, et en particulier le capitalisme sauvage sinon ce matérialisme éhonté; qui fait de notre société ce qu'elle est avant tout...
Malcom X dit juste ce qu'il pense en tant que Noir, et même si il a été qualifié de fasciste ou de radical illuminé par ces nombreuses vipères et mauvaises langues; son monde ne peut que séduire quand il nous raconte son histoire de trafiqueur du ghetto jusqu'à celle de l'objecteur de conscience qu'il était devenu - sitôt ce métier de vendeur de meubles de banlieue heureusement, bien vite, achevé. Malcom X, né à Harlem puis ensuite assassiné à Harlem, est dans le détail précis et embêtant de la vie quotidienne; il énonce franchement toutes ses opinions, chacun devant demander plus et ne rien laisser à ces porcs de la ploutocratie qui nous gouvernent. Et ces miettes qu'ils nous jettent de faire leur tombeau.
D'autre part et sans même parler de tous ces bâtons dans les roues que des minus lui ont mis , son récit fait plus que tirer sur cette vision dégénérée de l'homme Noir, vu à peu de choses près comme un jouet par un certain milieu qui croit voir la réalité telle qu'elle est ! Il faut bien souligner le fait qu'il soit junkie ou prêcheur, Malcom X réalise toujours les choses à fond et à leur terme. D'ailleurs ce ne sont pas les références qui manquent pour qui découvrira son récit, enfin, comme il le dit lui-même, Malcom X préférera toujours ce bon vieux raciste du Sud à cet hypocrite et très fourbe renard du Nord...
Parceque Malcom X est quant à lui du coté de l'espoir et non de l'acquis, comme tant d'autres de ces leaders vendus aux mass-médias.
On constate donc qu'il n'est en rien dans la posture et qu'il démontre en parlant de la vie quotidienne que chacun de nos actes compte, avant toute croyance.
J'apporterais juste un bémol quant à la fin du livre et à sa vision finale de la Nation de l'Islam (groupe d'ailleurs responsable de son assassinat), l'islamisme étant une religion à proscrire de toute urgence ainsi que, de toute façon, n'importe quel dogme intégriste - et simplement mensonger.
Citations:
"Je n'ai jamais vu un auditeur aussi bouleversé par mes paroles que cette étudiante blanche. Elle vint se planter devant moi et demanda, me regardant droit dans les yeux:
- Ne croyez-vous donc pas qu'il existe de bons Blancs ?
Je ne voulais pas lui faire de peine:
- Je crois aux actes, Mademoiselle, pas aux mots.
- Qu'est-ce que je peux faire, moi ? s'écria-t-elle.
- Rien, lui dis-je.
Elle éclata en sanglots, sortit en courant et déboucha sur l'avenue ou elle prit un taxi."
Malcom X
"Qui de nous, je me le demande, en savait davantage sur la "sous-culture" du ghetto ? Moi, le trafiqueur qui avait battu la semelle dans ses rues, ou l'assistante sociale noire, snobinarde instruite, obnubilée par son standing ?"
Malcom X
"Nos meetings étaient interdits aux Blancs."
Malcom X
"Les couples mixtes me choquaient profondément."
Malcom X