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Sylvia - Leonard Michaels/ma critique

 

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 47 Séconal...


Jeune et en couple avec une quasi-psychopatheLeonard nous raconte sa vie d'alors. Mais Sylvia, c'est son nom, n'est qu'une petite bourgeoise orgueilleuse se croyant radicale... comme tant d'autres.

Donc evidemment, l'atterrissage sera brutal et impossible à concevoir. Surtout quand tous vos amis sont vous, sinon pires: à commencer par cette Agathe Seaman, une des meilleures copines de Sylvia, une fille à papa qui joue à la rebelle en dépit de ses piètres intentions - tout d'abord se faire mal et ensuite jouer à la bonne samaritaine, comme de juste - et qui soigne son addiction dans des asiles de luxe que lui paye ses parents. 

 

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Bien sûr, Leonard lui-même n'est pas un ange, il nous décrit sa façon élitiste et parfois hautaine de voir la vie, il est juif jusqu'au bout des ongles sans se rendre toujours compte de ses erreurs de points de vues - ce qui le confine d'ailleurs souvent à la caricature - lui a des envies, dans la vie il aime surtout écouter de la musique et lire, prendre l'air, renifler la tendance, et de ses petits détails qu'il nous décrit tout le long tel que le regard appuyé de cette fille en Porsche, ou tel que sa vision de ces employés d'une compagnie aérienne scandinave, ou alors ainsi que son regard moqueur vis à vis des buts artistiques de sa femme, certains sont en effet totalement ironiques voir nonchalants.

Mais le bonhomme est affectueux avant tout, et- surtout il ne trompera pas sa femme au contraire de la terriblement jalouse Sylvia (qui elle ira jusqu'au bout, notamment avec cet absolu cuistre ayant "le coin des lèvres rebiquant autant que ses boucles brunes" qui séduit grâce à son fric et aussi du fait de sa gentilhommière en plein New York.) L'argent étant souvent beaucoup plus utile que l'intelligence...

Sans divulguer le dénouement assez malheureux, disons que Sylvia, comme toutes les oeuvres de Michaels, est en définitive un roman intime empreint des atroces marques de la réalité qui plaira à certains et, sans doute, moins à ces cafards pédants. Mais qui s'en fout, au final ?


Quelques citations 

 


P 118: "Le coût de notre amitié dépassait sa valeur."

P 19:"Malgré les milliers de propositions de travail, aucune ne m'interpellait. Je voulais faire quelque chose, pas juste avoir quelque chose à faire."

P 93:" J'ai trouvé paradoxal qu'on puisse être gay et intolérant."

P 93:"Je n'ai pas de travail, pas de travail, pas de travail. Je ne suis pas publié. Je n'ai rien à dire. J'ai épousé une folle."

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