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Film

  • Malcom X - ma critique

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    "Toi, tu veux faire prof ?!"

     


    Un de mes films préférés. Chacun devrait l'avoir vu au moins une fois, parceque ça parle non seulement de la négritude et de la démocratie, mais aussi de la dimension tragique que possède chaque homme - et de celle en particulier concernant le rebelle activiste de la cause noire. On veut le salir, et aussi finalement le tuer, comme l'explique le récit soigneusement découpé en tranches égales, enfin on y parle dedans du mépris de cette classe qui compte et des faits de la vraie ségrégation, pas comme souvent de détails superficiels afin de noyer le poisson: Si il n'y a rien de plus nié au monde, le récit ne se contente pas de répéter sempiternellement la même chose ni d'être catastrophique ni misérabiliste mais explique avec force détails chaque moment de sa vie - et ce sans résoudre quoique ce soit tout en possédant cette sufficance habituelle. Donc les éléments complaisants ne manquent certes pas (ainsi que les passages du début consacrés à la luxure, la corruption, l'amoralité dont a été victime Malcom) néanmoins ils ne sont pas trop montrés en évidence sur la tranche coupante de l'Histoire; comme le font d'ailleurs bien souvent d'aucuns de ces réalisateurs nettement plus acides, de plus Spike Lee a aussi le culot de montrer le puritanisme affleurant presque WASP du black leader... On n'est pas dans Natural Born Killer ici et c'est tant mieux.



    Grande oeuvre à voir et à revoir.


                                                            

                                                             

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  • Gosford Park - ma critique

    Tragédie chez les domestiques et valets...


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    Presque un classique. Ce qui frappe tout d'abord dans ce film c'est la haine larvée de l'affreuse bonne femme larbin en chef, absolument répugnante: car bien avant l'énigme du meurtre, l'histoire peint surtout en tableaux détaillés les relations de ces domestiques et servants - aux places de choix, certes - et surtout beaucoup plus intolérants que leur maîtres, ce qui nous fait percevoir au final, de toute façon, les récompenses multiples qu'a obtenus le réalisateur Altman, de par évidemment le ton indéniablement réaliste ainsi qu'approfondi de sa production. Ensuite il y a la charmante comtesse et quelques autres, mais on sent curieusement qu'au lieu de faire avancer le récit, Altman semble préfèrer presque les basses-intrigues ainsi que les anecdotes telles que celles de l'américain en transit, ou bien aussi celle qui suivent du faux valet ( tous au fond un peu pareils à cet épisode ou il est aux prises avec cette petite grosse appliquée, et à l'air pincé, qu'on voit ensuite discourer longuement dans son tub) et d'ailleurs tous deux peu regrettants du Vieux Continent. La forme passe avant le fond ainsi que le protocole, et il est certain que la lutte des classes semble bien loin.

    Donc à part beaucoup de basses mesquineries et de querelles de clochers, il est vrai qu'il ne se passe pas grand chose là-dedans, on y parle beaucoup trop des coups en douce et on peut penser que ces commérages mesquins et petites affaires privées pourront laisser de marbre le connaisseur éventuel et inamovible. On peut aimer ou non mais l'accent mis est tout de même invariablement réaliste, il est parfois plaisant de voir tous ces frileux valets courir dans tous les sens pour un ou deux electron libre.


     

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  • Nazisme = Interdit.

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    "Le chagrin et la pitié" - Marcel Ophuls

     

     

    Un documentaire exceptionnel pour éveiller les consciences et qui ne bénéficie pas d'une date trop reculée dans sa conception au contraire de tant d'autres (puisque celui-ci date de l'an 1969) avec différents témoignages des 2 cotés dont celui, plutôt comique et significatif, de Christian de la Mazière, ancien membre des SS français de la Division Charlemagne , mais aussi ceux d'un soldat allemand laissé en gare vers une destination inconnue sur un brancard et qu'on a ensuite courageusement molesté à la libération du printemps 45, de René de Chambrun (gendre de Pierre Laval, maire, et propriétaire terrien), de Emmanuel d'Astier de La Vigerie, (journaliste, chroniqueur et homme politique français, fondateur du journal Libération) et également d'un rescapé des camps allemands hitlériens. Bref, la conclusion est rarement laissée à ceux qu'on croit sages de nous donner, par ailleurs, quelque leçon; et le fait est qu'on conclut qu'il faut rester vigilant dans le futur comme dans le passé. De sorte que les chapitres consacrés à la chasse à l'étranger et aux résistants dans le labyrinthe des rues ne sont que trop choquants, par conséquent au contraire d'orienter les points de vue comme on peut noter que c'est bien souvent le cas, le film explique avec clarté comment ça se passait à l'époque, ainsi qu'aidé de par un réalisme certain (car celui-ci jouit de la qualité d'un métrage mondialement réputé), et possède au final un choix impartial tout en énoncant bien haut et fort que la lutte n'est jamais finie, contrairement à ce que voudraient nous faire croire "ceux-là en charge" et qui proclament chaque jour que tout va bien: on pourra d'ailleurs regretter que certains plans dont on a l'habitude consacrés au scandaleux QG de la Gestapo (93 rue Lauriston; XVIème arrondissement) ne sont hélas pas présents dans le montage. Et il faut bien dire qu'on décelera surtout à l'intérieur, malgré tout, la haine légendaire du juif ainsi qu'un antisémitisme parfaitement puant.

     

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    Donc une alerte peut-être poignante ou déchirante selon les avis divergents, mais surtout à voir.

     

    [Un extrait]

     

    "Moi j'en voyais partout, des allemands ! Même le soir dans mes rêves... Et je ne pensais qu'à l'idée que les autres étaient miros."

     

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