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  • Malcom X - ma critique

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    "Toi, tu veux faire prof ?!"

     


    Un de mes films préférés. Chacun devrait l'avoir vu au moins une fois, parceque ça parle non seulement de la négritude et de la démocratie, mais aussi de la dimension tragique que possède chaque homme - et de celle en particulier concernant le rebelle activiste de la cause noire. On veut le salir, et aussi finalement le tuer, comme l'explique le récit soigneusement découpé en tranches égales, enfin on y parle dedans du mépris de cette classe qui compte et des faits de la vraie ségrégation, pas comme souvent de détails superficiels afin de noyer le poisson: Si il n'y a rien de plus nié au monde, le récit ne se contente pas de répéter sempiternellement la même chose ni d'être catastrophique ni misérabiliste mais explique avec force détails chaque moment de sa vie - et ce sans résoudre quoique ce soit tout en possédant cette sufficance habituelle. Donc les éléments complaisants ne manquent certes pas (ainsi que les passages du début consacrés à la luxure, la corruption, l'amoralité dont a été victime Malcom) néanmoins ils ne sont pas trop montrés en évidence sur la tranche coupante de l'Histoire; comme le font d'ailleurs bien souvent d'aucuns de ces réalisateurs nettement plus acides, de plus Spike Lee a aussi le culot de montrer le puritanisme affleurant presque WASP du black leader... On n'est pas dans Natural Born Killer ici et c'est tant mieux.



    Grande oeuvre à voir et à revoir.


                                                            

                                                             

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  • Loin d'être parfait - Adrian Tomine

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    En général comme chacun sait, LE principe du fantasme est d'être transcendé bien sûr, mais aussi de nous entraîner dans une autre réalité (pas la nôtre donc) après avoir payé un certain prix (avant d'entreprendre quoique ce soit, bien évidemment.) C'est normal, en plus c'est à peu près le même jeu pour tout le monde, non ? Sinon ça fait désordre et logiquement en temps normal on vous attaque en justice. Mais là, en l'occurrence on ne parle pas vraiment de réel puisque on parle essentiellement de bobos et de leurs soucis quotidiens - pas moins importants mais différents de ceux du reste du monde - tout comme leurs amourettes: les habituels clichés y sont quelque peu retournés et on a le droit aux aventures de 2 ou 3 protagonistes ainsi qu'à un catalogue assez abouti; la blanchette blonde fêlée, la japonaise lesbienne et décalée, la scène alternative et ses intervenants plus ou moins talentueux, le biker grunge et intello à ses heures, l'étranger riche, l'intermittent du spectacle de luxe aux questionnements multiples, etc., et tous évoluant parmi un milieu au fond plutôt chic et choc...

    Le ton y est agréable, certains pourront rire jaune, sans oublier de mentionner le fait qu'il est rafraîchissant de voir de temps en temps ce genre d'intrigue investissant dans le réalisme, sans ajouter au final et de manière incessante des éléments oniriques ou fantastico-gores - de plus les commentaires ne se gênent pas pour apporter de la franchise entre les épisodes à la lisière du comique, ou alors inverser ce politiquement correct qu'on nous sert bien souvent réchauffé (et inutile de dire: surtout accompagné de ses poncifs à bourrelets.) Adrian Tomine connaît les principes et aléas du couple tout en sachant que l'argent ne règle pas tous les problèmes, et par ailleurs évite ainsi presque à chaque coup cette consensuelle "perfection", enfin son travail ne tombe pas dans l'écueil communautariste du genre avec les clins d'oeil et le privates jokes uniquement destinés aux aficionados (et en particulier ceux concernant la communauté japonaise); cependant il faut bien confier que la plupart du temps on ne quitte pas l'art indépendant et ses gimmicks avec des scénettes déja vues auparavant ou autre part.

    Bref, il s'agit d'une BD et de grande qualité mais qui aurait également pu narrer, par exemple, la rencontre des membres du groupe Nirvana... Ou de Nico et du Velvet underground. Par exemple.


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  • Un anglais sous les tropiques - William Boyd

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    Le charme désuet des colonies...



    Proche de la population habituelle Petits vieux/Pourceaux très stupides/Esclaves et laquais lèches-bottes du pouvoir/Clébards serviles qui constitue bien souvent le gros des expatriés de l'Empire britannique comme, par exemple, en Inde; il règne dans cette histoire un quelconque attrait suranné qui pourra certes plaire à tous ceux qui ne vivent pas là-bas. Mais comme William Boyd ne semble pas doté de la volonté de résoudre à aucun moment un récit fort plombé par des dénouements minimes et des personnages plutôt très sales moralement (tout autant au demeurant que ce pays est vérolé par des petits fonctionnaires vils et mesquins et tous du même bois que Morgan Leafy) ainsi qu'un style et des événements déclenchant de ces alertes grotesques, j'avouerais que j'ai été assez peu apprivoisé par cet ensemble peu plaisant et juste coiffé d'un panama. On croit possible que la prose s'améliore par la suite et que les faits se rejoignent enfin, mais non, non, et non, et ce de manière juste insupportable à mon avis. Et donc ainsi que ce parfait nuisible; du rien naît le rien finalement...

    Enfin je ne voudrais pas faire le lit de la critique mais je ne vois pas ce qu'il y a de spirituel là-dedans, tout cela n'est que somme toute véritablement pathétique, et en dépit du fait que l'auteur semble s'amuser comme un petit fou avec Morgan Leafy dans ses lignes surtout l'absence de vie dessert juste ce roman au final - à réveiller essentiellement les agonisants en dernier point. De plus il s'agit un voleur un très fouineur sur les bords. D'abord j'ai cru avoir affaire à un de ces contes sur le mensonges sous toutes ses formes, et en fin de compte on obtient in english vers les chapitres de fin une situation de départ renforcée ! Le non-sens peut plaire mais à petites doses, moi ça me dérange de plus si les britons jouent sans cesse à être les indigènes et vice versa, on aura du mal à prendre quelque de ces personnages au regard de chien battu au sérieux (et ce sans même relever par ailleurs cette atmosphère à l'air vicié des plus déplaisantes.) Pas très passionnant.

    Ou peut-être juste un peu trop anglais.


     

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