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  • Demande à la poussière - John Fante/ma critique

     

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    Pauvre Bandini, tous ces gorets qui font la fête à L.A. et qui ne l'invitent même pas ! Il y a décidément beaucoup de ces petits détails, et que personne ne remarque vraiment dans cette histoire...

    En fait un très grand classique de la littérature américaine, à propos duquel je n'aurais que modestement que très peu de choses à dire. Polar noir (et encore), pas sans cynisme, l'intrigue conte l'histoire d'un pauvre gars monté à L.A. pour réussir qui rencontre une pauvre fille paumée par son propre charme... Sauf qu'en ce cas, c'est justement l'héroine qui remporte le prix affectif. Même si le fait est que la vamp Camilla Lopez, qui est réellement belle pour sa part, est amoureuse d'un autre - ce qui lui sera en quelque sorte fatal - cette protagoniste est plus haute-en-couleurs, plus vivante et imprévisible que Arturo Bandini; qui est dans son cas du genre à penser pouvoir tout obtenir en réglant les factures. De plus, il est certain que ses commentaires désabusés sinon mièvres pourront parfois décontenancer le lecteur.

    Enfin si Bandini, cet auteur (devenu soudain successful et reconnu) nous touche, Demande à la poussière contient en filigrame de cette crudité débordante qu'on aime tous quelque part quoiqu'on en dise et qui appartient de toute façon souvent à la réalité, tout en faisant également la part belle aux outsiders -ce qui est très appréciable. Enfin si le livre est aussi représentatif d'une époque, avouons qu'il reste empli de vérité sinon d'optimisme, tout en étant aussi totalement dénué de toute mesquinerie ou bien de cette gloriole aisée et bidouilleuse qu'on ne verra d'ailleurs que davantage dans beaucoup de ces oeuvres d'aujourd'hui ! John Fante est un immense écrivain.


     

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    Poor man Bandini, all these little pigs who party all day and night
    long in L.A., and no one do not even invite him ! There are undoubtedly
    many of the small details, and that nobody really notices in this
    story...

    In fact one very great classic of the American
    literature, about which I would have only modestly that very few things
    to be said. Black thriller and still, not without cynicism, the
    intrigue tells the story of a poor guy gone up to L.A. to
    succeed and who meets a poor girl lost by her own charm... Except that in
    this case, it is exactly the heroine who wins the emotional prize. Even
    if the fact is that the vamp Camilla Lopez, who is really beautiful to
    her part, is in love with an other one - what will be in a way
    eventually fatal to her - this protagonist is higher - in colors, more
    alive and unpredictable than Arturo Bandini, who is in the case of the
    kind to be thought of being able to obtain everything by paying invoice
    or grocery note. Furthermore, it is certain that his disenchanted
    comments, otherwise sometimes precious, may sometimes embarrass the
    reader.

    Finally wether Bandini, this author(who become suddenly successful and
    recognized) touches us, Asks the dust contains filigrame of this
    overflowing crudeness that we just love all somewhere although we say
    it and which often belongs anyway to the reality, also while giving a
    good place to the outsiders - what is very considerable. Finally if the
    book is also representative of a time(period), let us admit that it
    remains filled with the truth otherwise of optimism, while being also
    totally deprived of any stinginess either of this easy well-to-do and
    misplaced vanity and do-it-yourself-for-a-bestseller stufff whom we
    shall see moreover only more in many of these works of today! John
    Fante is an immense writer, and of course, the book is way better than
    the movie.

     

     


  • Nuit noire, Etoiles mortes - Stephen King/ma critique

     

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    Depuis la nuit des temps, chacun sait que le "non" est le glaive des serfs, des vilains, et le plus souvent utilisé contre ce terrible suzerain sans-tête venu réclamer la dîme... ou, plus simplement, leur âme. C'est sans doute du fait de cet argument que le fantastique se sert tellement de personnages négatifs, de ces pauvres hères agonisant à l'intérieur puis cherchant un peu de répit, dans leur tribu ou alors par l'intermédiaire de la Grande Faucheuse. D'ailleurs beaucoup de contes ont l'aspect de nouvelles. Fait pour lequel je ne tiendrais pas moi rigueur à Stephen King de recourir à cette forme d'écriture: au contraire, énormément de classiques ont germés dans cette forme courte du roman !

    On remarquera juste que certaines figures imposées reviennent désormais très souvent chez l'auteur de "Carrie" et "The Shining", il suffit de le lire pour relever son style... à vrai dire ténébreux. Après tout, pourquoi pas ?

    - 1922. Un homme est peu à peu assailli par des rats gloutons et sournois; qui grouillent et courrent absolument partout dans son sous-sol et ce sans y avoir creusé au préalable. Vraiment très noir.

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    - Grand Chauffeur. Une grosse brute au menton prognathe et doté d'un front bombé (portant au majeur gauche un rubis rouge et possédant un presque-jumeau également aux longs cheveux blonds) violente durement une écrivaine tendance, puis l'abandonne dans le caniveau. Mais heureusement la revanche fonctionne aussi dans le sens inverse dans cette nouvelle traditionnelle à la "Jessie".

    - Extension claire: Une sorte de charlatan soigne un malade avec grand succès. Bof peut-être, si c'est plausible pour certains ?

    - Bon ménage. Une femme découvre le jardin secret, très secret, de son coeur aimé (qu'elle trouvait pourtant très normal...) sinon qu'il collectionne les succès et aussi que le bondage est réellement son dada.

    Et bien sûr, comme d'habitude, la plupart de ces histoires se déroulent à la campagne, ou dans des contrées éloignées. Pour l'écrivain originaire de Bangor dans le Maine, le diable vit une fois pour toutes à l'air frais, ou il déniche là l'essentiel de ses fidèles derrière le clocher du village, qui eux-mêmes le chérissent d'ailleurs après avoir lancé l'anathème ... Mais encore une fois, pourquoi pas ?


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  • Dr. Jekyll et Mr. Hyde/ma critique

     

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    Pour commencer prenons un des sujets de ce classique: la laideur. Qu'y a-t-il désormais de plus puissant, et de plus contemporain qu'une femme laide ? Sans même parler des hôtesses de l'air de la défunte Pan Am (autrefois belles et magnifiques), remarquons par exemple combien sont disgracieuses les "models" utilisés chez Chanel (d'autre part souvent âgées de 15-16 ans, et de plus en plus) tout cela parceque une vraie et honnête poitrine de femme gênerait l'ego de Mémère... C'est affreux, on confond aujourd'hui perfection et beauté ! Et même n'importe quelle beauté du diable de nationalité tchèque s'achète chez Meetic. Car pour la laide toute beauté est forcément vice. Ne mentionnons même pas cette pauvre boulangère, forcée depuis de masquer ses attributs et de ressembler à la sorcière au nez crochu de Blanche-Neige pour vendre son bon pain ! Faut-il aussi vraiment admettre l'intelligence de ces grands dadais, à qui point trop n'en faut ? La femme laide est, de plus, forcément intelligente surtout si elle porte des lunettes Prada (pourtant la myopie est un véritable handicap dans la vie tout le monde vous le dira...) elle fera payer chacun de ses apparitions et même au troquet du coin je ne compte plus les exemples à la TV; au contraire la belle sera considérée comme une immonde salope si elle ose imite sa consoeur 2 maigres journées. Enfin au pire il suffit à la femme laide de beugler avec le troupeau - un moment plus fort que les autres - pour imposer sa loi et son diktat. Au contraire, elle ne verra donc pas d'utilité formelle à l'argent du milliardaire russe graveleux, qui ne peut actuellement que refuser du monde. Et oui, la femme laide devient la belle, parceque de toute façon le marché de la jalousie paye et pas qu'un peu.


     

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             Raison de plus pour confesser que l'étrange cas de ce bon Dr Jekyll n'est en rien une rareté - à la limite Mr Hyde est d'ailleurs presque le sujet unique du film: Alors que Mr Hyde ne doit son existence qu'à une potion, Jekyll n'a lui besoin de personne pour être consensuel, respecter les conventions de son époque afin d'être invité dans les salons, puis finir lisse et désabusé, tout cela avant la nuit. Mis à part les grincheux qui ne découvriront à aucun moment dans cette oeuvre les termes de leur jargon magique, avouons que la dichotomie reconnu au fil de ces pages est plus que mythique sinon inquiétante. Je suis sûr que certains lecteurs auront peur la nuit en marchant, rien qu'à la vue de l'ombre de Hyde ainsi qu'au son de ses pas...

                                         

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