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Mon Esprit Critique - Page 26

  • Depeche Mode - Spirit : Songs of Degeneration

     

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    Comme d'habitude dans notre fabuleux monde actuel, les has-beens ne meurent pas et continuent de nous infliger leurs nombreux films et autres albums surévalués...


      En l'occurrence Depeche Mode avec ce énième LP "Spirit" qui sera sans doute comme à chaque fois étrangement loué par une certaine critique dithyrambique (dont par exemple Olivier Nuc du Figaro et Stéphane Davet du Monde, cela expliquant peut-être que côté révolution ce ne soit pas gagné... ;)). Quant au reste il ne peut que constater que ce quartet issu de Basildon s'éloigne de plus en plus de ses tubes du passé. Le ton est poseur, le line-up est celui d'une folle outrée, le tempo lent - comme pour signifier son immense importance voire sa vacuité sidérale - et les paroles un peu toutes les mêmes.

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      Et puis comme d'habitude itou il semble que ce Martin Gore nouvelle formule ait eu une importance prépondérante dans la production anémique de la plupart de ces titres mal montés sinon autodétruits d'office. Parce que si on tolère le chill-out désormais vaguement country que le bonhomme s'applique à pratiquer depuis SOFAD et Violator, il est flagrant que certaines chansons ne sonnent pas si mal (Telles que par exemple Scum et The Worst Crime) et laissent imaginer ce qu'elles auraient pu être si mixées par un Alan Wilder capable et enfin chantées par un David Gahan un peu plus punchy. Donc autre qu'une chèvre bêêêêêêêlante, quelque part. Et tes anciennes robes en cuir noir, Martin ?

      Mais non, on ne retrouve rien des hits de ce groupe depuis longtemps surfait et surestimé, et par ailleurs fort représentatif d'un triste show-biz replié sur lui-même et donneur de leçons.
     

      Where is it, donc ?

                                                                         

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      As usual in our fabulous current world, has-beens do not die and continue to impose us their numerous movies and other overvalued albums...


    In particular Depeche Mode with this nth LP " Spirit " who will be praised doubtless one more time by a certain criticism: when what's left can only notice that this quartet stemming from Basildon moves further and further away from its hits from the past. The tone is phony, the line-up is the one of an outraged queer, the slow tempo - as to mean its immense importance even its sidereal vacuity - and the lyrics pretty much all the same.

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    And then as usual likewise it seems that Martin Gore had a dominating importance in the anemic production of most of these titles badly builds up otherwise automatically self-destructed. Because if we tolerate the chill-out style of DM from now on vaguely Country music which this chap applies to practise since SOFAD and Violator, it is blatant that certain songs do not ring so badly (Such as for example Scum and The Worst Crime) and let imagine what it would have been if mixed by a fitted Alan Wilder and finally sung by a David Gahan in a little more punchy vogue. Thus other than one sad goat, somewhere.

     

    But no, we find nothing of the substance of ancients hits of this band for a long time overrated and overestimated and besides so representative of a certain sad showbiz folded on itself and sermonizer.

    Where is, thus?

     


                     

     

  • Gangster Squad - Paul Lieberman/ou la revanche du chevalier noir...

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      "Je serre pas la main aux putains de maquereaux."

     

    Ce livre est l'explication du film éponyme, dans GANGSTER SQUAD, les faits sont donc avérés et le fond historique. Egalement, la trame est ici digne des anciens contes : le vilain a un gros nez et les mains crochues et le héros ; ce chevalier noir, est un blond avec un fier destrier. Peut-être est-ce la raison pour laquelle la démesure de GANGSTER SQUAD n'a pas plus à tout le monde, et surtout à ces critiques eunuques et branchouilles départis de colonne vertébrale...

        Car si le film cultivait un certain académisme avec certains clichés, il ne faisait que parler d'une réalité effective : GANGSTER SQUAD est le nom d'une brigade spéciale de police formée et commandée après-guerre par une instruction sur le crime organisé.

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    Dépendante du LAPD (la police de Los Angeles), cette formation comptait 8 membres et ses méthodes, quoique plutôt musclées ou discutées par certains, ont été bien souvent couronnées de succès. Dans GANGSTER SQUAD est donc détaillé surtout les missions secrètes de Con Keeler (spécialiste des écoutes et du tracage téléphonique), Jerry Wooters (playboy trompe-la-mort), John O' Mara (détective fin limier), principaux membres du GANGSTER SQUAD, et aussi de leur chef charismatique Bill Parker.

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    Par ailleurs, ce récit narre dans les faits certaines personnalités, et bien souvent en pulvérisant les idées toutes faites des bonnes gens, comme ce mythe du gangster courageux, rusé, et avenant : tel que Mickey Cohen, qui était en vrai un type brutal pas très malin et surtout profiteur.

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    Ici on n'est pas chez Scorcese, on n'embellit pas l'évidence et on ne prend pas l'industrie du jeu et du sexe pour une cour de récréation !

    Personnellement, j'ai beaucoup apprécié cette histoire sans prétentions. Le ton est propre au roman noir, et, bien que cela rappelle parfois la bibliothèque verte de notre enfance, le tout est encore puissamment d'actualité...

     

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  • Masculin, Féminin/ma critique de ce culte des 60's

     

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    "Je n'aime pas les prostituées. Elles sont froides."

     

    Œuvre délicate figée dans ce moment où tout est encore possible, avant que le vulgaire ne dise oui (ou plutôt, non) à l'aventure et avant que le feu de la passion ne soude les corps pour toujours, "Masculin, Féminin" du rusé Godard se laisse aisément voir et n'a que très peu vieilli.

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    Après tout le décorum urbain du film, qui montre le combat psychologique d'un homme attaqué de front par deux femmes (ou, diront les mauvais esprits, d'un pauvre type loyal coincé entre deux coquines) est très actuel sinon tout à fait contemporain. Et, bien sûr, si son réalisateur culte a affirmé lors de la sortie de ce long-métrage que son scénario est tiré à la base d'une nouvelle de Maupassant, ce n'est évidemment pas sans raison si sa vision prend aux tripes du fait de sa solide intensité dramatique, et même si le tout est un peu longuet. C'est là qu'on observe une régression maussade de notre société plutôt bourgeoise qui ne tolère, en tout état de cause, aucune indépendance réelle surtout si celle-ci n'est pas étiquetée !

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    "Masculin, Féminin" est aussi un véridique instantané de son temps et de Paris, ville qui n'a que finalement très peu muté de nos jours et qui paraît pourtant encore aujourd'hui étrangement très proche de l'année de la fabrication de ce film (1966), en pleine guerre du Vietnam. Bien que pourtant, notre période du 21ème siècle est post-ère hippie et post-libération sexuelle pour autant que l'on sache. Toute la durée des bobines on a aussi l'impression notoire d'évoluer dans un sanctuaire surfait voire envahi par la déshumanisation et qui n'existe que pour les pigeons à monnaie: autant donc pour les fans de Robert Doisneau qui est ici lapidé en place publique, n'est-ce pas ?

    On adorera de même la scène prise sur le vif du typique café parisien cra-cra et également celle du lit où Madeleine veut encore jouer à touche-pipi; preuve qu'elle n'est pas lesbienne à 100% comme l'ont prétendu ces autres qui n'ont rien compris au film. D'autre part, le coté technique d'une des dernières séquences se déroulant dans un studio d'enregistrement est suffisamment édifiant: il y est montré comment sont fabriquées de A jusqu'à Z certaines idoles...

    jean luc godard

    Au fond nous dirons que "Masculin, Féminin" est comme l'huile de foie de morue, il est nécessaire de l'ingurgiter même si cela a mauvais goût et de l'oublier ensuite pour y voir clair. Ses répliques cinglantes comme un coup de feu possèdent la chaleur de la vérité, sans compter le jeu admirable affûté comme un solitaire des trois acteurs protagonistes comme on aimerait en voir plus souvent... dans un film français d'aujourd'hui.