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Mon Esprit Critique - Page 48

  • Iron Man - Extremis

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    "Tu es mon pire cauchemar: La version de moi qui n'a pas pu voir le futur. Une sorte de péquenaud psychopathe qui n'a jamais vraiment réfléchi aux possibilités offertes par ces instruments !"

    Quelqu'un a dérobé tous les éléments du dossier "Extremis" dans un important centre de recherches et dans un but encore inconnu. Mais que recouvre exactement ce projet top secret ? Une méthode révolutionnaire inaugurant une nouvelle ère dans le rapport entre l'homme et la machine. Une ère qui, si on n'y prend garde, pourrait conduire l'humanité à la catastrophe. Tony Stark, inventeur milliardaire et alter ego d'Iron Man, ne restera pas les bras croisés devant une telle perspective... Découvrez dans ce Graphic Novel le récit complet Extremis, autrement dit les six premiers épisodes de la nouvelle série régulière Iran Man, écrits par le génial Warren Ellis et mis en images par l'excellent Adi Granov.

     

    MA CRITIQUE

     

    Un suicide soudain dans un centre de recherches pharmaceutiques: un des dirigeants de Future Pharm, à l'origine d'une invention révolutionnaire mais ensuite pressé par d'obscurs trusts, décide de passer l'éponge à la suite de révélations ultimes affichées sur son écran... Et c'est du gâteau pour Tony Stark, alias le fabricant d'armes et milliardaire (mais aussi le héros Iron Man) qui, outre le projet Extremis dont il s'occupe, trouve lui-même l'évidente raison sans attendre très longtemps. En réalité un autre secret bio-technologique a été capturé par des puissances mondiales et un dangereux personnage, Mallen; l'homme en noir, est désormais détenteur du nouvel et formidable outil, ce qui ne fera à l'avenir que du travail et surtout du charbon pour les forces du bien. Vertigineux enjeu.

    Complexe graphiquement, renouvelé par plusieurs de ces prouesses digitales, le style d'Adi Granov n'en est que plus réaliste sinon cinématographique. Sans appel, il s'agit d'un assez bon opus qui pourtant ne développe pas toujours ses trouvailles ni ses personnages de second plan.

     

  • Carnival of Souls


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    Carnival of Souls est un des chefs d'oeuvre du thriller. Cauchemar ou rêve merveilleux, on ne sait effectivement pas si l'histoire est réelle ou bien se passe à l'intérieur de la tête de cette héroine confinée dans son automobile, et ce quoique les nombreuses sérieuses déductions que ces innombrables critiques cinéma tirent bien souvent très vite du récit en ce qui les concerne, et surtout bien entendu ainsi que leurs importantes et foisonnantes sources personnelles. Mais ce qu'il faut savoir c'est que le film est à la base une de ces productions au coût très modeste royalement ignorées du grand public, puis au succès reculé dans le temps (c'est le cas de le dire) grâce au câble, ce n'en est donc pas moins un métrage de qualité à considérer du moins sous un angle ou un autre. Et de toute façon une parabole certaine avec une femme indépendante en tant que première protagoniste, une chose très rare pour cette époque. Car le développement n'est pas juste celui d'un accident, qui est bête et qui peut arriver à tout le monde à peu de choses près; cela est une sorte de tragédie qui lorgne vers Psyché ou le mythe de Sisyphe, tout se répète, tout recommence, et la boucle narrative semble se reproduire indéfiniment même pour ce qui semble tout à fait normal ainsi qu'avéré, sans omettre que la fin est également en énigme. Notons par exemple qu'il n'y a pratiquement pas de hurlement déchirant dans la bande son. Qui tourne en rond que diable, cette jeune femme solitaire ou bien alors nous, les spectateurs ? Elle est seule au début...et seule à la fin. Une figure mythologique dont personne ne pourra certifier avec sûreté l'existence, ou non. Quoique l'ensemble pourra faire un peu long pour quelques uns, avec cette énorme foire aux monstres presque vide et obsolète, cette tension portée un peu toujours au paroxysme ainsi que ces rubans de bitume iniques, ces sentiers géants et multiformes mais dénués de destinations et de véritables individus, tout ceci laisse sans voix, car ceux qui pensent être sauvés peuvent désormais s'inquiéter du fait d'un déroulement dramatique réel étrange, et secondo certainement à la signification parallèle. Il y a donc certainement beaucoup à dire sur le récit mais on préfèrera le plus souvent se laisser porter et découvrir au fur et à mesure des séquences à propos de ce qui n'est pas juste la vie d'une dactylo.


    "Help me ! I want to get away from here !"

    On remarquera aussi que le tout ressemble à une sorte de grand clip surnaturel à la MTV - toutefois en un peu plus fouillé que la moyenne des productions de la chaîne câblée. Pareillement, mis à part le fait clair qu'il y a du Burroughs dans cette production on remarquera à l'avenant qu'il y a très peu de dialogues dans Carnival of Souls. Peu importe, les paroles sont totalement inutiles.

     

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    "I don't wanna be alone tonight."

    De toute façon j'ai d'abord fait une erreur avec ce film en apercevant la flamboyante jacquette du DVD alors en spécial import dans les bacs, avec ce titre qui semble tout droit sorti d'un B-movie de Roger Corman. En effet, intrigué, j'ai cru à la première minute qu'il s'agissait d'un ces joyeux délire plus ou moins fantastique ou bien d'horreur, d'une de ces fresques au grand casting légendaire mais surtout dérisoire, à la Rocky Horror Picture Show ou bien sûr également à la What? Quelque chose qu'on regarde gaiement entre amis, avec le chien couché dans l'âtre, du jus d'orange en boîte, et aussi plusieurs paquets de chips un samedi soir. Mais non: J'étais dans l'erreur malgré tout il n'en est rien, ce thriller possède son propre slang hermétique, on entre dans son noeud gordien pour n'en sortir que péniblement parmi les flots, ce film est un conte moderne au message non-dit, il agit comme un aimant qui attirerait quoiqu'il arrive la limaille de fer. A prendre ou à laisser. C'est irrémédiable et cependant telle que cette superbe indifférence du flic motard du début, on ressent presque l'envie de quitter la salle, de plus le ton y est sombre à l'instar des zombies qui se moquent de Mary Henry, et il faut bien le reconnaître quasi sordide pour la plus grande part; sans doute la raison pour laquelle il n'y a guère besoin de ces teasers traditionnels. Il est rare de voir un tel spectacle qui promet tant sans jamais décevoir une seule fois.

    "And then, nothing..."

      Ainsi que la remarque finale du sheriff sur la plage, laconique et minimaliste; il va sans dire par ailleurs que Carnival of Souls, qui fait l'objet de nombreuses thèses dans plein de prestigieuses universités de cinéma du monde, est un culte fondamental et qui a sans doute inspiré, bien après en tout cas, beaucoup de "maîtres" d'aujourd'hui dont Lynch. En tout cas bouleversant.


     

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    Director: Herk Harvey; Actors : Candace Hiligoss, Frances Feist, Sydney Berger, Art Ellison, Stan Levitt, Pamela Ballard.

    Audio/Visual: Mono, Black and White
    Keywords: Thriller; Horror
    Contact Information: http://shortfilms.tk

    Wild Side videos.
    Creative Commons license: Public Domain (1962.)


  • Absurd Minds - Serve or Suffer (StormingTheBase)

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    Le monde du rock indépendant étant sclérosé - d'une part par ces gros groupes pop et leurs célébrités (bien souvent vieillissantes ou bien totalement déconnectées de la vie quotidienne de leurs fans..) ou d'autre part, par ces autres plus noisy mais peu inventifs - il suffit de lire chaque semaine le NME qui répertorie les goûts en cuisine de ces membres du stardom sans parler de l'énième "black out" du talentueux Pete Doherty, le fait étant que le grunge étant hélas quelque part moribond, on conclura que il y en a un peu marre de ces albums géniaux qu'on nous présente si souvent comme incontournables, et qui ne sont au fond, finalement, que très peu légendaires, et tellement mainstream ou enfin ne contenant que de très pâles imitations des vraies idoles des 70's, et surtout basés people à l'arrivée (sans compter que d'autre part on pourra penser en général que les albums dits-traditionnels guitare/basse/batterie ne sont pas tous si valables, ou plus forts, ou plus innovateurs, ou plus mélodiques loin de là n'en déplaise à tous les guitar-heros du monde et leurs roadies etc...) [;)] C'est pourquoi pour changer il serait bon de consacrer de temps en temps une page à des genres peu connus, avec des groupes peu connus sinon plus sombres, et comprenant également des airs peu plébiscités par le grand public: En l'occurrence le ghetto goth, pourtant peu diffusé (qui possède ses propres mythes et lettres de noblesse, aficionados old-school, et teams variés ainsi que critiques de fanzines vendus), ne souffre le plus souvent aucune comparaison avec les éloges qu'il sort de par ses rares médias... Serve or Suffer, dernier album des allemands Absurd Minds en fait partie. Donc, une sorte de chef d'oeuvre ?

    absurd minds EBM dark pop hits

     

     Oui et non, mais si on oublie les titres du début de la playlist (The King - Human Bomb) le tout est incontestablement équivoque, ou ambigu, pour qui sait écouter. Peut-être pas une réussite merveilleuse à double-face méritant un respect délirant avec de terribles pactes faustiens, ou alors un ensemble diabolique, mais un LP qui contient quelques titres à la frontière de l'EBM et de la dark pop qui resteront sûrement. Et le coté plaintif, gothique (rappelant les premiers Project Pitchfork) pourra irriter à la longue en dépit, il faut bien l'admettre, d'un ton presque néo-punk pour certains titres. Cependant certains morceaux en forme de talk-up percent le simple track classique electro et débarquent en tant que hit éventuel, comme Interconnectedness ou, bien entendu, le puissant Somebody. Il est clair que les Absurd Minds savent se servir de leurs machines... Pas obligé donc d'être aussi catégorique que le site SoftSynth, mais reconnaissons que le sens caché de l'EBM, même samplé et bidouillé, peut parfois brouiller les visions - sans oublier que ce groupe a auparavant sorti des hits dignes des plus grands charts !

    *P.S: et personnellement j'avoue que je ne fuirais aucunement comme un pestiféré devant les joyaux Deficit Mindset et I Enter You.