Boytronic - You
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Contre cette pétasse fashion complètement con et inculte qui trace le + vite qu'elle peut sur le trottoir quitte à vous bousculer ou bien à se prendre un divin croche-pied, il y a toujours la londonienne sophistiquée & jamais pressée qui vous fera redécouvrir l'amour et sa signification... Ne l'oubliez jamais !
Oui la londonienne vaut beaucoup plus que ces nombreux cafards et fourmis qu'on croise dans notre bonne ville de Paris, c'est indéniable.
L'avez-vous croisé en solitaire dans Oxford Street, ou dans le tube ? Ou alors toute paisible en train de pédaler en vélo près de la gare ?
Jamais stressée ou pressée ni coincée ou salariée, elle est mon étoile.
Oui, beaucoup plus que ces immondices à 2 francs 50 à l'arrivisme sans complexe qui pourtant favorisent un monde machiste tel l'infirmière à l'évêque...
Entre temps, sans haine...
Beaucoup plus aussi que toutes ces grosses truies et de leurs compagnons du XVIème les gros porcs...
Jamais hystérique ni psycho, la londonienne est mon phare.
L'avez-vous croisé en solitaire à Hyde Park, ou dans le tube ? Ou alors paisible en train de pédaler en vélo à Mayfair ?
Sereine et d'un autre temps...
L'avez-vous croisé en solitaire à Soho, ou dans la roue ? Ou alors toute paisible en train de pédaler en vélo près de Piccadilly Circus ?
"Je n'aime pas les prostituées. Elles sont froides."
Œuvre délicate figée dans ce moment où tout est encore possible, avant que le vulgaire ne dise oui (ou plutôt; non) à l'aventure et avant que le feu de la passion ne soude les corps pour toujours, "Masculin, Féminin" du rusé Godard se laisse aisément voir et n'a que très peu vieilli.
Après tout le décorum urbain du film, qui montre le combat psychologique d'un homme attaqué de front par deux femmes (ou, diront les mauvais esprits, d'un pauvre type loyal coincé entre deux coquines) est très actuel sinon tout à fait contemporain. Et, bien sûr, si son réalisateur culte a affirmé lors de la sortie de ce long-métrage que son scénario est tiré à la base d'une nouvelle de Maupassant, ce n'est évidemment pas sans raison si sa vision prend aux tripes du fait de sa solide intensité dramatique, et même si le tout est un peu longuet. C'est là qu'on observe la régression maussade de notre société plutôt bourgeoise qui ne tolère, en tout état de cause, aucune indépendance réelle surtout si celle-ci n'est pas étiquetée !
"Masculin, Féminin" est aussi un véridique instantané de son temps et de Paris, ville qui n'a que finalement très peu changé de nos jours et qui paraît étrangement très proche de l'année de la fabrication du film (1966) alors en pleine guerre du Vietnam bien que pourtant, notre période du 21ème siècle est bien post-ère hippie et post-libération sexuelle pour autant que l'on sache. Toute la durée des bobines on a l'impression notoire d'évoluer dans un sanctuaire surfait voire envahi par l'industrialisation ainsi que l'automobile et qui n'existe que pour les pigeons à monnaie, autant donc pour les fans de Robert Doisneau qui est ici lapidé en place publique, n'est-ce pas ? On adorera de même la scène prise sur le vif du typique café parisien cra-cra et également celle du lit où Madeleine veut encore jouer à touche-pipi; preuve qu'elle n'est pas lesbienne à 100% comme l'ont prétendu ces autres qui n'ont rien compris au film. D'autre part, le coté technique d'une des dernières séquences se déroulant dans un studio d'enregistrement est suffisamment édifiante: il y est montré en effet comment sont fabriquées de A jusqu'à Z certaines idoles...
Au fond nous dirons que "Masculin, Féminin" est comme l'huile de foie de morue, il est nécessaire de l'ingurgiter même si cela a mauvais goût et de l'oublier ensuite pour y voir clair. Ses répliques cinglantes comme un coup de feu possèdent la chaleur de la vérité, sans compter le jeu admirable affûté comme un solitaire des trois acteurs protagonistes comme on aimerait en voir plus souvent... dans un film français d'aujourd'hui.