Les Hommes protégés - Robert Merle/ma critique

                                

 

Sans parler de la "vulvocratie" dont se servent certains mauvais esprits pour décrire notre société (comme si les femmes s'étaient saisies de tous les postes du pouvoir les + importants...) il y a du vrai dans cette oeuvre d'anticipation de Robert Merle, dont le clairon beauf qu'on entend bien souvent à propos de cette histoire, est, bien entendu de la taxer de manichéisme aggravé sinon de machisme !

Il n'en est rien, et sans aucun doute, même si de nos jours la gente féminine se comportent parfois tout à fait comme des hommes, il est évident que ce livre - très cinématographique, plutôt aisé à lire et parlant surtout d'injustice - sonnera scrupuleusement réaliste pour qui vit quelque peu dans le monde d'aujourd'hui. Peut-être pour cette raison d'aucuns nomment cette fiction une dystopie bien que cela ne soit pas exactement le cas.

     Aeon Flux; une fiction semblable et tout autant pernicieuse...

Notons, par exemple, comment le personnage principal de Martinelli inquiète dans le récit autant pour ses qualités que pour ses tares: autant parler donc de la méritocratie que croient vivre de nombreux béotiens exemplaires. 

Joyland - Stephen King/ma critique

 

"Les mecs galants tirent rarement

leur crampe."

 

       Pour une fois que le héros - un grand benêt puceau comme King les affectionne tant - semblait un peu éclairé tout en maudissant une pauvre fille libertaire prénommée Wendy, celle-ci n'ayant pas le droit de lui dire "non". Ca commencait plutôt bien. Mais ensuite tonton Stephen est de plus en plus insupportable et fait de son alter ego un vrai héros emboursouflé de lui-même qui sauve ensuite de sa liane la belle veuve et l'orphelin dans un parc d'attraction; après avoir bien sûr résolu l'énigme du bouquin.

Mais non Stephen, là ça prend pas, et même s'il semble que comme le bon parvenu que tu es, on a l'impression que tu dois dire dans toutes tes lignes qu'il n'y a pas mieux qu'un beauf U.S. et que le reste dans l'ensemble ne vaut pas tripette... surtout si celui-ci fascine les femmes. C'est forcément louche. Bon d'accord, tu n'es pas Faulkner ni Styron et tu ne possèdes pas leur finesse loin de là, tu es pour ta part un bon nordiste travailleur et droit dans ses bottes mais de temps en temps tu devrais te souvenir de tes anciens personnages méchants, comme ce pauvre Arnie de "Christine" ou Jack Torrance le bien ciselé de "Shining". Ils étaient en tout cas plus réels que ceux de ton dernier best-seller. (Et pense aussi STP à soigner les scènes de sexe sinon ton expérience, car une femme jolie ne posera jamais sa main sur le genou d'un garçon vierge même s'il te ressemble en tout point et même sur une nacelle de Grande-Roue à Joyland. Impossible.) Parceque tes fictions ne valent pas une bagatelle.

C'est tellement dommage qu'en plus il t'arrive de sortir de ces réflexions si vraies, tout cela est décidément très byzarre. Encore une ? 

 

 

 

Tu m'aimes pas moi non plus

                                        "Choose well your record !!"

 

Ce n'est pas moi qui vais ordonner aux gens quoi acheter quoi lire, toutefois on se demande parfois pourquoi les ploucs sont si crétins. Et qu'ils vivent comme leurs parents. Sans parler des branchouilles, qui ne se déplacent que très rarement pour découvrir une nouveauté et qui vivent dans leur guetto pourri - quel qu'il soit ! Croyez-moi j'en sais quelque chose et ça fait un moment que je vis à Paris.

Pourtant parfois on a des surprises s'agissant du mainstream, ce fut mon cas récemment quand j'ai découvert l'émission de littérature de Richard Gaytet le soir sur Radio Nova. Pas si mal et suffisamment intéressante pour être remarquée (avec leur 1/4 d'humour du soir bien sûr...) D'autre part soyons franc: si tu m'aimes pas moi non plus !

J'ai aussi mis le nez il y a peu sur un excellent *manga que je me permets de recommander et dont voici un extrait de ma critique. Merci à vous tous et à la prochaine. *Rassurez-vous vous n'en entendrez pas parler sur ces médias officiels qu'on paye tous les jours avec nos impôts.

PROPHECY TO1 & TO2:

 

 [...] Dans la vie il n'y a pas que les cramés qui se plaignent des "flamings" (un procédé dégueulasse fait à plusieurs dans le but de casser moralement d'autres personnes avec qui on est pas d'accord...) et autres stupidités, il y a surtout ceux qui ont beaucoup qui geignent contre tout et rien, et qui sont aussi de vrais imposteurs: une certitude de notre société, tout le monde sera d'accord je pense, pour admettre le fait qu'il semble que les plus mauvais accèdent aux plus hautes responsabilités à tout niveau...

               

 

Spécialement d'ailleurs dans certaines contrées qui subissent de front la diplomite et l'atavisme de familles entières qui contrôlent des entreprises au lieu des meilleurs. L'on ne vit pas du tout en méritocratie et c'est peut-être pour ça que des fictions sensées et étonnantes comme PROPHECY parviennent à sortir un jour. Le style ça ne s'achète pas, surtout quand celui-ci est percutant hélas pour les aboyeurs/euses (ainsi que ces lointains humanitaires je note.) Par ailleurs je recommande de même ce tome 2, qui tire joyeusement à vue contre ce qu'on croit parfait, d'un coté ou d'un autre. De plus le personnage féminin est indépendant et assez ambigu pour être parfois intéressant et également crédible et ceci est une chose rare, même dans les mangas croyez-moi ! Enfin au temps du "Meilleur des Mondes" on a du mal à croire que la cyber-police, ça existe et pourtant c'est bel et bien vrai !

Voilà bien le début de la légende, maintenant à vous de vous la procurer...

 

  

                                          聞いてください  ロボット音楽 !