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Culte - Page 8

  • Sylvia - Leonard Michaels/ma critique

     

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     47 Séconal...


    Jeune et en couple avec une quasi-psychopatheLeonard nous raconte sa vie d'alors. Mais Sylvia, c'est son nom, n'est qu'une petite bourgeoise orgueilleuse se croyant radicale... comme tant d'autres.

    Donc evidemment, l'atterrissage sera brutal et impossible à concevoir. Surtout quand tous vos amis sont vous, sinon pires: à commencer par cette Agathe Seaman, une des meilleures copines de Sylvia, une fille à papa qui joue à la rebelle en dépit de ses piètres intentions - tout d'abord se faire mal et ensuite jouer à la bonne samaritaine, comme de juste - et qui soigne son addiction dans des asiles de luxe que lui paye ses parents. 

     

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  • L'autobiographie de Malcom X - Malcom X & Alex Haley/ma critique

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     "Je fais partie des 22 millions de Noirs victimes de l'américanisme..."

     

    Prière pour le loup dans la bergerie, cette autobiographie concerne bien plus de champs que l'on croit d'abord, et en particulier le capitalisme sauvage sinon ce matérialisme éhonté; qui fait de notre société ce qu'elle est avant tout...

    Malcom X dit juste ce qu'il pense en tant que Noir, et même si il a été qualifié de fasciste ou de radical illuminé par ces nombreuses vipères et mauvaises langues; son monde ne peut que séduire quand il nous raconte son histoire de trafiqueur du ghetto jusqu'à celle de l'objecteur de conscience qu'il était devenu - sitôt ce métier de vendeur de meubles de banlieue heureusement, bien vite, achevé. Malcom X, né à Harlem puis ensuite assassiné à Harlem, est dans le détail précis et embêtant de la vie quotidienne; il énonce franchement toutes ses opinions, chacun devant demander plus et ne rien laisser à ces porcs de la ploutocratie qui nous gouvernent. Et ces miettes qu'ils nous jettent de faire leur tombeau.

    D'autre part et sans même parler de tous ces bâtons dans les roues que des minus lui ont mis , son récit fait plus que tirer sur cette vision dégénérée de l'homme Noir, vu à peu de choses près comme un jouet par un certain milieu qui croit voir la réalité telle qu'elle est ! Il faut bien souligner le fait qu'il soit junkie ou prêcheur, Malcom X réalise toujours les choses à fond et à leur terme. D'ailleurs ce ne sont pas les références qui manquent pour qui découvrira son récit, enfin, comme il le dit lui-même, Malcom X préférera toujours ce bon vieux raciste du Sud à cet hypocrite et très fourbe renard du Nord... 

    Parceque Malcom X est quant à lui du coté de l'espoir et non de l'acquis, comme tant d'autres de ces leaders vendus aux mass-médias.

    On constate donc qu'il n'est en rien dans la posture et qu'il démontre en parlant de la vie quotidienne que chacun de nos actes compte, avant toute croyance.

    J'apporterais juste un bémol quant à la fin du livre et à sa vision finale de la Nation de l'Islam (groupe d'ailleurs responsable de son assassinat), l'islamisme étant une religion à proscrire de toute urgence ainsi que, de toute façon, n'importe quel dogme intégriste - et simplement mensonger.

     

     

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    Citations:

     

     "Je n'ai jamais vu un auditeur aussi bouleversé par mes paroles que cette étudiante blanche. Elle vint se planter devant moi et demanda, me regardant droit dans les yeux: 

    - Ne croyez-vous donc pas qu'il existe de bons Blancs ? 
    Je ne voulais pas lui faire de peine:
    - Je crois aux actes, Mademoiselle, pas aux mots. 
    - Qu'est-ce que je peux faire, moi ? s'écria-t-elle.
    - Rien, lui dis-je.
    Elle éclata en sanglots, sortit en courant et déboucha sur l'avenue ou elle prit un taxi."  

    Malcom X 

     

     "Qui de nous, je me le demande, en savait davantage sur la "sous-culture" du ghetto ? Moi, le trafiqueur qui avait battu la semelle dans ses rues, ou l'assistante sociale noire, snobinarde instruite, obnubilée par son standing ?"

    Malcom X

     

    "Nos meetings étaient interdits aux Blancs."

    Malcom X

     

    "Les couples mixtes me choquaient profondément."

    Malcom X

     

  • Ma nuit chez Maud - Eric Rohmer/ma critique

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     Les statues branchouilles étant indéboulonnables à l'ordinaire je ne rajoute rien pour ne pas rentrer dans la lèche, mais pour ce film qui est un des meilleurs de Rohmer je me permets une précision: comme d'habitude le réalisateur nous offre des stéréotypes et le fait étant qu'ils sont tellement sclérosés, qu'ils prennnent ensuite une forme inverse tout le long du film. Et que cela plaise ou déplaise à ces fanatiques de l'auteur de la Nouvelle-Vague.

    A commencer par le personnage principal, Jean-Louis, un catholique qui ne sait pas ce qu'il veut (comme tous les catholiques d'ailleurs.) Si l'on passe donc par l'à-priori bourgeois très souvent vu - et un peu détestable il faut bien dire - dans les films de Rohmer, certaines options au cours du récit font de plus que l'histoire se laisse aisément suivre.

     

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    Pour tout dire la femme fatale de l'intrigue, Maud (Françoise Fabian) est en fait la plus romantique sinon celle qui pense le plus: il n'y a qu'à voir la dernière séquence à la plage... Quant à la blonde Françoise (Marie-Christine Barrault) son personnage de future femme-au-foyer devient en filigrame la plus perverse, la plus indolente et en tout cas le caractère le plus révélé du film !

    Donc entre la brune futée et matoise et la blonde soumise, les contraires filent et laissent apparaître en définitive une situation autre que l'on peut penser à la base: tout n'est pas aussi simple qu'on veut bien le croire.

    Evidemmment cela parle énormément et le tout contient une happy-end conforme comme dans toutes les oeuvres de Eric Rohmer mais son aspect de base très paradoxale reste à découvrir.

     

    Un classique à voir en tout cas avec également une impressionnante B.O.

     

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